Invités à participer à l’assemblée générale du syndicat, Daniel Sauvaget et Jérôme Volle sont revenus sur les conséquences des promotions en grande distribution et sur la loi Égalim. « La majorité des promotions en grandes surfaces est décidée un an à l’avance, il n’y a donc plus de corrélation entre l’offre et la demande. C’est aux filières amont d’actionner le levier promotion, sinon ce n’est qu’un artifice marketing : on détourne la valeur de vos produits et de votre travail », introduit Daniel Sauvaget, président fondateur d’Ecomiam, société de distribution de produits alimentaires. Lors de sa 75e assemblée générale, la FDSEA a choisi de mettre en lumière dans son rapport d’orientation le thème « Sauvons la puissance de production de l’agriculture finistérienne ! » Reprendre la main Pour le dirigeant, le monde agricole doit « reprendre son autonomie, en faisant le choix des normes et en réintroduisant le bon sens paysan. Il faut arrêter d’imaginer que les problèmes se règlent en pondant plus de réglementations ». Daniel Sauvaget estime que les éleveurs sont les mieux placés pour répondre aux questions du bien-être animal de leurs troupeaux, et en appelle à plus de simplicité dans les lois, en abordant Égalim. Pour Jérôme Volle, vigneron en Ardèche et vice-président de la FNSEA, « c’est facile de faire simple quand les acteurs sont de confiance. Mais quand certains essaient de déstructurer ou de contourner une loi, il faut un cadre précis avec des engagements et si besoin des pénalités. Les élus ont la responsabilité de surveiller les lois pour en respecter son esprit ». Égalim 1 « a mis tout le monde autour de la table, avec une surreprésentation d’ONG. Un mouvement de fond s’est installé, avec une orientation qui ne va pas dans le bon sens ». La seconde mouture de la loi a permis selon le vice-président de mieux construire les textes….

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