Des références techniques pour éclairer vos choix

11531.hr - Illustration Des références techniques pour éclairer vos choix
Répartition des 64 essais maïs fourrages et des 51 essais maïs grains en 2021.
Chaque année, des nouvelles solutions sont proposées aux agriculteurs afin d’apporter des réponses à leurs différentes problématiques et/ou pour développer la performance de leurs exploitations.

Au-delà des effets d’annonce, il est primordial de mesurer la pertinence de ces solutions. Le pôle agronomie Eureden effectue pour cela des essais, dans le contexte pédoclimatique breton, où les paramètres quantitatifs et qualitatifs sont mesurés. Ces essais représentaient en 2021 plus de 10 000 parcelles élémentaires toutes thématiques confondues (santé végétale, fertilisation et génétique) sur plusieurs cultures (fourragères, céréales à paille, maïs, colza, protéagineux…). Voici, par exemple, un aperçu du référencement des variétés de maïs. Au niveau d’Eureden, le référencement des variétés se fait sur deux années complètes d’expérimentations et correspond au premier réseau de testage de l’Ouest. En 2021, celui-ci était composé :
• D’essais microparcelles (39 essais comprenant au total 2 500 microparcelles),
• D’essais géostatistiques (15 parcelles)
• De vitrines (70 lieux : 1 700 coups de semoir) répartis en Bretagne de manière la plus homogène possible sur des plages de précocité allant de très précoce à demi tardif (indice 170 à 350).

[caption id= »attachment_63841″ align= »aligncenter » width= »720″]11532.hr Essais microparcelles : partie fourrage récoltée et grain en attente.[/caption]

Les essais microparcelles :

Un essai microparcelle a pour objectif de mesurer scientifiquement la performance d’un produit. C’est un dispositif lourd demandant de gros moyens mais qui à ce jour est le plus fiable et le plus puissant. La parcelle identifiée doit être la plus homogène possible et chaque variété (4 rangs x 8 m) est répétée 3 fois de manière aléatoire.
Un essai microparcelle maïs correspond à une série de précocité et se compose :
• Des variétés témoins du marché et de la gamme performance Eureden ;
• Des variétés en 1re et 2e année de test (N-2 et N-1 avant la mise en marché).
Tout au long du cycle du maïs et jusqu’à la récolte, des mesures sont réalisées pour permettre de valider ou pas l’intérêt des variétés en test et de les comparer à la gamme Eureden (densité levée, vigueur départ, pouvoir couvrant, date de floraison, composantes de rendements, verse, maladies, rendements, valeurs alimentaires). 

[caption id= »attachment_63843″ align= »aligncenter » width= »720″]11561.hr Présentation des variétés de maïs semées dans la vitrine aux agriculteurs et techniciens.[/caption]

Les essais géostatistiques :

Avec le développement du machinisme agricole connecté, géolocalisé et permettant la modulation, l’acquisition de références évolue. C’est pourquoi, Eureden a lancé en 2016 la démarche géostatistique.
Les perspectives portent sur la démultiplication des données agronomiques et surtout sur une méthodologie permettant de mieux évaluer le comportement de certaines variables en fonction de l’environnement (contrairement aux essais microparcelles pour lesquels on recherche la zone la plus homogène possible). Pour cela, un outil a été développé. Il met en relation les différentes couches d’informations présentes sur la parcelle d’essai tout en donnant des indications sur la puissance statistique de l’essai. Ce dispositif est ainsi complémentaire aux essais microparcelles.

Les vitrines maïs :

Ces deux réseaux d’acquisitions sont complétés par des vitrines. Leur vocation première est l’animation et la démonstration. Les vitrines respectent un protocole spécifique à chaque précocité comprenant les variétés performances et les variétés N-1 avant commercialisation. Afin de valider statistiquement l’homogénéité de la vitrine, 3 témoins sont répétés : à l’entrée, au milieu et à la fin de la vitrine. Lorsqu’une vitrine est homogène, une récolte pesée est déclenchée afin d’acquérir des données. La compilation de ces trois réseaux nous permet d’avoir une vision robuste des performances variétales quel que soit le secteur géographique de la coopérative. À l’issue des essais, des choix sont réalisés : par série de précocité en grain et en fourrage, 2 à 3 variétés sont référencées sur en moyenne plus de 10 variétés testées. 

Clément Quiguer, Jean-Luc Demars / Pôle Agronomie Eureden


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