« Les ETA pourront-elles réaliser les ensilages d’herbe et les semis de printemps ? Rien n’est moins sûr tant la hausse du prix du carburant dévore les trésoreries », s’inquiètent les responsables de la Fédération des entrepreneurs des territoires de Bretagne. Un pavé dans la mare pour alerter sur « le risque de rupture de la chaîne de production agricole ». Romain Boschet, entrepreneur à Ménéac (56), signale qu’on lui propose actuellement le GNR au tarif de 1,27 € le litre au lieu de 0,55 € en février 2021. Pire : « On ne m’en livre que 1 000 L au lieu des 10 000 L qu’on me livre d’habitude à la même période… » En Ille-et-Vilaine, un autre entrepreneur signale que son fournisseur de carburant ne livre pas plus de 1 000 L et ne prend plus de nouveaux clients… Les représentants du syndicat aimeraient que l’État les considère d’urgence comme « secteur prioritaire » autorisant les ETA à recevoir des livraisons d’au moins 10 000 L de GNR « afin de répondre à la demande de l’activité soutenue au printemps ». Avant de rappeler : « Les ETA sèment 40 % de la SAU bretonne… » L’Administration régionale a été interpellée : des dispositions nationales, voire communautaires, s’avèrent sans doute nécessaires pour assurer la continuité des chantiers sur la durée.
ETA en panne de GNR au printemps ?