La gestion du risque verse s’anticipe dès le début de la montaison pour identifier si une intervention est nécessaire ou non. Il est indispensable d’évaluer ce risque pour optimiser la rentabilité du régulateur et éviter des traitements inutiles ou qui engendrent, dans de mauvaises conditions d’application, des phytotoxicités impactant de manière significative le rendement. Le risque de verse s’évalue selon le levier génétique : au-delà d’une note de sensibilité variétale de 6,5 (variétés résistantes) le risque de verse est nul. Le risque devient plus important pour les variétés ≤ 5 (ex. : Campesino, LG Absalon). De plus, les fortes densités de semis, des dates de semis précoces ainsi que des apports d’azote élevés courant tallage (>60 kg/ha) augmentent le risque de verse. Au contraire, une bonne gestion de la fertilisation azotée avec un fractionnement en 3 apports limite le risque. Enfin et avec un stade épi 1 cm qui arrive précocement en Bretagne, le risque de verse avec une montaison débutant dans des jours dits courts favorables à l’étiolement contribuent à la verse. Le classement des variétés est consultable sur le site Arvalis des fiches variétés.
1 seul passage de régulateur
Pour accroître l’efficacité et limiter la phytotoxicité des régulateurs, les applications sont à réaliser sur des cultures en bon état, correctement alimentées en azote et dans des conditions climatiques favorables : temps poussant, lumineux et sans forte amplitude thermique (écarts inférieurs à 15 – 20 °C). Dans tous les cas, il ne faut pas intervenir si plusieurs jours avec des températures froides (< 5 °C) sont prévus dans les 5 jours suivants ainsi qu’en période de sécheresse avant et après traitement.