Lors d’un séminaire Cooperl-The Land, Emmanuel Commault a évoqué la stratégie du groupement. Il a insisté sur la nécessité d’anticiper les attentes sociétales. Dans un monde qui bouge, il faut augmenter la qualité du travail et des produits. La problématique des nitrates en Bretagne dans les années 90 est un bon exemple. Deux stratégies se sont opposées : celle de l’échec, adoptée par les producteurs qui ont nié le problème et celle de la survie, adoptée par ceux qui ont râlé mais ont fait face et mis en place de nouvelles pratiques. Nous investissons dans le pôle environnement car la société nous impose un droit à produire. La compréhension de ce qu’on nous demandera demain est essentielle. Il y a quelques années, le groupement a développé le « sans antibiotique » et la non-castration. Avec cela, nous nous sommes créé un marché qui correspond aux demandes actuelles (santé et bien-être animal) ; nous gagnons des parts de marché grâce à cette avance. Notre Label rouge, trop proche du standard, s’écoulait difficilement. Nous y avons ajouté des mesures qui nous permettent aujourd’hui d’augmenter les débouchés. Un développement à l’international La segmentation est synonyme de montée en gamme : il y a encore beaucoup à faire au niveau national. La reprise de 15 entreprises de salaison nous permet de « marketer » nos produits. Notre développement passera aussi par l’international ; nous sommes présents en Chine, au Vietnam, en Thaïlande, en Russie et prochainement aux Philippines et en Amérique du Nord. Pas seulement pour nos viandes mais aussi pour l’amont (génétique, digitalisation, nutrition de précision…). Actuellement, nous valorisons, à bon prix, du porc « sans antibiotique » élevé et transformé en Bretagne, sur le marché chinois et nous proposons une offre compétitive globale sur l’amont. Cette internationalisation nous a permis de franchir un cap. De la recherche de la production à la…
« Les exigences sociétales sont un droit à produire »