Des responsables des Metro de Lorient et de Vannes et quelques-uns de leurs clients restaurateurs ont visité l’élevage Dano de Guéhénno. L’étiquetage était au cœur des débats. « L’autre jour, dans un restaurant du Salon de l’agriculture, la provenance des viandes était clairement affichée. La viande bovine venait des États-Unis, la volaille de Pologne et le porc de France ». Malgré l’origine étrangère de la plupart des produits, Marie-Andrée Luherne, présidente de la FDSEA, se réjouissait de la bonne application de la loi. « Désormais, les clients pourront choisir en toute transparence ». Depuis le 1er mars, les établissements proposant des repas à prendre sur place ou à emporter doivent indiquer aux consommateurs l’origine des viandes de volaille, de porc et de mouton qu’ils mettent à leurs menus, comme ils le faisaient déjà pour la viande de bœuf. Et ça change beaucoup de choses si l’on en croit David Faure, directeur du Metro de Lorient qui compte 2 700 clients : « Notre enseigne a élaboré une charte nationale pour favoriser le manger français et nous avons, dans nos magasins, des convictions pour l’achat local. L’étiquetage arrive à point nommé car il y a une évolution des mentalités. Nos clients demandent de plus en plus de produits locaux. Ce sont les prémices d’un réel changement. Après, nos clients, restaurateurs, traiteurs, bouchers… restent confrontés à la baisse globale du pouvoir d’achat ». Un sentiment partagé par Bruno Kerdal, président de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie). Concurrence « L’étiquetage, c’est très positif. La concurrence entre restaurateurs va jouer en faveur du manger français car c’est une demande de la clientèle. L’information va pousser les professionnels à se remettre en question. La différence de tarif n’est pas si importante entre les viandes d’origine étrangère et nationale. Nous devrons apprendre à mieux communiquer sur la provenance de nos produits,…
Metro et les restaurateurs dans un élevage de dindes