Les éleveurs comptent sur la loi Égalim 2 pour retrouver des prix et de la rentabilité. En parallèle, d’autres producteurs, comme Laurent Dartois, misent sur le label pour être présent demain. Il élevait 1 200 truies en sélection à Guitté (22), sur une ferme de 600 hectares. En 2017, à 40 ans, Laurent Dartois a ajouté une nouvelle corde à son arc en construisant un atelier de 300 truies naisseur engraisseur. Sur un modèle différent, entre le conventionnel et le bio. Il vend désormais des porcs labellisés Ker Angel. « J’ai démarché des enseignes de la distribution. Je leur ai demandé s’ils étaient intéressés par un type d’élevage qui répond aux attentes sociétales ». Son dossier, co-construit avec des associations militant pour le bien-être animal, a eu un écho favorable du côté d’Intermarché. Résultat : 5 millions d’euros investis et un contrat en bonne et due forme, sur plusieurs années, à 3,20 € du kilo. « Il faut un retour sur investissement. La moindre densité, l’aliment enrichi en lin, l’âge à l’abattage, la castration, tout cela a un prix. Je n’investis pas un tel montant pour gagner 35 000 € dans l’année ». Le père de famille avoue une autre justification à la construction d’un tel atelier : « Mes enfants me culpabilisaient un peu de produire en conventionnel ». Un conventionnel qui aura pourtant, selon lui, encore toute sa place en 2040, grâce notamment à sa montée en gamme. Éleveur compressé Pour François Valy, président de la FNP et éleveur à Ruffiac (56), le modèle développé par son collègue costarmoricain, même s’il est intéressant, n’est pas reproductible à grande échelle. Il mise sur la loi Égalim 2 pour redonner le sourire à l’ensemble des éleveurs conventionnels grâce à ses contrats (OP-abatteurs puis abatteurs-acheteurs…) qui contiennent des indicateurs de référence (marché, coût de production…) et rendent non négociable la valeur de la…
Porc : Comment retrouver de la rentabilité ?