Le territoire couvert par Rés’Agri Châteaulin recense quelque 682 installations photovoltaïques raccordées au réseau électrique. En y ajoutant les unités de méthanisation, ce secteur Centre-Finistère montre sa capacité à produire des denrées alimentaires, mais aussi de l’énergie. Fort de ce constat, les membres de Rés’Agri ont souhaité mettre l’accent sur cette diversification des pratiques, en intitulant sa prochaine assemblée générale « Vocation alimentaire et énergétique de l’agriculture : complémentarité ou concurrence ? » Montrer des opportunités L’association espère avec ce thème « montrer des opportunités capables de compléter les revenus. L’installation de panneaux photovoltaïques permet dans un même temps de moderniser l’exploitation, en rafraîchissant des bâtiments vieillissants », énumère Yoann Pavec, co-président. Le groupe abordera aussi l’agrivoltaïsme, qui consiste à utiliser des surfaces agricoles pour y installer des panneaux solaires, et cultiver ou élever des animaux en dessous. « La technique risque de faire monter le prix du foncier, la Chambre d’agriculture veut cadrer la pratique », estime Emmanuelle Le Diouris, chargée d’animation territoriale. « Notre vocation reste de nourrir la population », insiste de son côté Thierry Boulic, co-président de Rés’Agri Châteaulin. « Il peut exister des concurrences directes entre la production d’énergie et les productions alimentaires », note Yoann Pavec. Parfois, le prix d’un hectare de maïs ensilage sur pied peut grimper face à la demande d’agriculteurs-méthaniseurs, une pratique « absente du territoire. Mais le but de la soirée est aussi d’en parler et d’en débattre », conclut l’agriculteur….
Produire de l’alimentation et de l’énergie