Sécuriser le rendement sur une petite surface semée en maïs

11542.hr - Illustration Sécuriser le rendement sur une petite surface semée en maïs
Denis Bougault, éleveur de vaches laitières à Dingé (35), et Alain-Pierre Le Guillou (Evagri) qui assure le pelliculage des semences en prestation sur les exploitations.
Face aux ravageurs, et tout particulièrement aux taupins, Denis Bougault, à Dingé (35), travaille avec des semences de couleur verte, pelliculées avec une substance naturelle répulsive.

Les doses de maïs sont en cours de livraison dans les cours de ferme. À peine livré, Denis Bougault n’a pas attendu pour réserver son pelliculage des semences : « C’est la troisième année, que je mets en place ce traitement Evafilm, distribué par la société Evagri. Il y a 5 ans, lors de la première année en agriculture biologique, sur les 3,5 ha de maïs semés, je n’ai récolté que 4 remorques… Les plants de maïs avaient séché en une semaine au mois de juin. Le peu qui avait été récolté avait une faible valeur alimentaire car les taupins s’étaient donné à cœur joie dans la parcelle, laissant la place aux adventices ! »

[caption id= »attachment_63913″ align= »aligncenter » width= »720″]11543.hr Les sacs de semences sont refermés et recousus pour un meilleur stockage et une manipulation facilitée.[/caption]

« Mettre toutes les chances de mon côté »

Depuis, il préfère assurer ses arrières. Le pelliculage est un levier supplémentaire qu’il actionne avec les autres mesures agronomiques sur le travail du sol. « Il y a deux ans, j’ai tenté une impasse sur une dose. Les attaques de taupins étaient plus importantes sur cette portion de champ ». L’éleveur fait peu de surfaces en maïs : 3 ha sur les 63 ha de SAU, le reste est en herbe. « Alors je me donne une chance supplémentaire pour avoir du rendement : je vise 8-10 t MS/ha, une moyenne correcte pour mes terres humides. L’ensilage de maïs est distribué durant cette période, à la mise à l’herbe en février, à raison de 3 kg MS/VL/jour. L’ensilage d’herbe est gardé pour l’hiver. » Et si le principal ravageur visé est ici le taupin, le mélange naturel qui enrobe les semences sert aussi de répulsif contre les nématodes, les mouches du semis, les corvidés et les sangliers… Ces extraits de plantes et d’huiles essentielles, homologués en bio, inhibent aussi le développement des micro-organismes pathogènes, prévenant la fonte des semis. Et jouent un rôle d’activateur de germination.

Pelliculage en prestation de services

À raison de 120 sacs/heure, Alain-Pierre Le Guillou a conçu pour cette campagne une machine qui assure un bon débit de chantier. La prestation sur le Grand Ouest est facturée à 28,80 €/dose de 50 000 grains, tarif dégressif selon le volume. Le produit peut être aussi vendu par contenant de 10 L, permettant de traiter 50 doses. La technique s’applique à toutes les graines (haricot, tournesol, petit pois…). 

Une date de semis tardive

« L’année dernière, j’ai semé tard mon maïs, au 25 mai. J’ai peur des attaques, d’autant plus en parcelles humides. » À cette date, il ne déroge jamais en terres froides. Cette année, la parcelle de maïs choisie se réchauffe plus vite. Si une fenêtre météo le permet, il étudiera la possibilité de semer plus tôt, autour du 15 mai.


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