Cent trente mille euros. C’est le montant que Salomée Guillemaud a mis sur la table pour reprendre la ferme du Gaec de la Coulée, à savoir 40 vaches, le matériel et les bâtiments. Prochainement en retraite, Jean-François Guillemaud et Florence Bocande, avaient, dans un premier temps, envisagé de céder leur ferme à un tiers. Finalement, pour le même prix, c’est Salomé, leur fille, qui prendra la relève. « Je m’installe sereinement, après une reconversion professionnelle qui m’a poussée à suivre un BPREA. Mon projet me paraît moins stressant que ceux de mes collègues qui étaient en formation avec moi ». 5 000 € par mois Un projet ambitieux mais moins risqué financièrement en raison d’un montant de reprise bien plus bas que la moyenne. « Je ne me serais pas vue investir 500 000 € ou plus, comme certains jeunes, pour gagner à peine un Smic ». Le foncier sera entièrement loué, dont 35 hectares à ses parents. L’exploitation compte 70 hectares dont une trentaine de prairies humides, au bord du Ninian. « Nous avons toujours produit exclusivement à l’herbe », indiquait l’éleveur lors d’une porte ouverte organisée par la Confédération paysanne (Salon à la ferme). Les 180 000 litres de lait livrés à Biolait permettaient d’atteindre un chiffre d’affaires annuel de 140 000 €. « Nous avons toujours eu une approche plus économique que technique. Nos 4 000 litres de moyenne par vache ou 3 000 litres par hectare ne paient pas de mine mais notre EBE sert à rémunérer notre travail, pas à rembourser des annuités d’emprunt ». De fait, le couple sortait un salaire mensuel de 5 000 € environ pour 35 heures travaillées par semaine, et des congés pris, sans faute, chaque année. Jean-François Guillemaud et Florence Bocande se félicitent d’avoir transmis un outil fonctionnel à leur fille. « Si, au pire, ça ne le fait pas dans 4…
Une ferme herbagère facile à transmettre