Le lycée agricole des Vergers à Dol-de-Bretagne (35) a fait de la préparation aux métiers de la filière lait une de ses cartes maîtresses. À la ferme intégrée du Petit Gué, les élèves suivent des travaux pratiques en conditions réelles grâce à l’étroite collaboration entre professeurs de zootechnie et salariés de la ferme.
En filière technique, c’est bien connu, les élèves s’intéressent prioritairement à l’enseignement professionnel. Mais ce qu’ils aiment par-dessus tout, ce sont les travaux pratiques ! Au lycée des Vergers, cette « cerise sur le gâteau » se déguste à la ferme du Petit Gué, exploitation intégrée au service de l’observation et de l’apprentissage.
[caption id= »attachment_65213″ align= »aligncenter » width= »720″] Test leucocytaire lors d’une séance de travaux pratiques. Les élèves qui obtiennent le bac, doivent être en capacité de réaliser tout le travail d’astreinte en l’absence du responsable d’exploitation.[/caption]
Pierre-Antoine et Benjamin
« Les résultats d’un contrôle viennent d’être mis en ligne. Certaines vaches ont un taux cellulaire élevé. Quelle est la conduite technique que vous allez tenir ? »
Ce matin, Denis Berthelot, professeur de zootechnie, propose ce cas pratique à une terminale CGEA*. Dans une salle de classe de la ferme, le professeur prépare les élèves à l’intervention.
« Pierre Antoine et Benjamin, vous opèrerez. Avez-vous repéré des vaches qui nous intéressent ?
– La 2125 ?
– Exact… Le travail va consister à vérifier l’état de santé de l’animal, plus particulièrement de la mamelle. Il va falloir la séparer puis la tester. Maintenant, on va se changer ! »
La veille, Denis Berthelot a demandé à Alexandre Leblay, responsable de l’exploitation, de lui préparer l’animal contaminé.
C’est grâce à ce lien étroit entre l’équipe de la ferme et les professeurs qui interviennent sur le site que 720 élèves, de la 4e au BTS, viennent apprendre et découvrir la réalité de leur futur métier à la ferme du Petit Gué.
La séquence peut démarrer. Deux élèves interviennent, les autres prennent des notes.
« Attention, ce n’est pas parce qu’une vache a beaucoup de cellules que tous ses quartiers sont contaminés. »
Pierre-Antoine prend un plateau pour pratiquer le leucocytest.
« C’est le quartier arrière gauche ?
– Oui, voyez l’aspect gélifié, le résultat est nettement positif. »
La présence de l’enseignant qui commente chaque geste permet aux deux élèves de vivre l’instant sans stress : le droit de se tromper pour mieux apprendre !
Salle de traite informatisée
« Que fait-on maintenant ?
– On traite la vache, propose Benjamin.
– Oui, mais avant ?
– On prend sa température ?
– Il faut regarder l’historique de l’animal et l’examiner pour être certain qu’il s’agit d’une infection locale. La décision à prendre en dépend. »
Denis Berthelot observe les deux élèves vérifier le rythme respiratoire, les contractions du rumen, l’état des yeux, du mufle… Finalement, les élèves optent pour un traitement local.
« On désinfecte toujours avant d’injecter, précise l’enseignant, et on pénètre au minimum le trayon pour éviter d’abîmer le sphincter… »
Pierre-Antoine simule l’injection. La séquence est sur le point de s’achever.
Ce soir, deux autres élèves du lycée viendront participer à la traite sous le regard attentif d’Alexandre Leblay : « La salle de traite vient d’être rénovée, souligne-t-il. L’option du robot de traite a été écartée pour privilégier les temps d’échange avec les élèves. La base du métier, c’est de palper de la mamelle ! Notre salle est informatisée avec des postes d’analyse pour pouvoir mettre toutes les données à la disposition des professeurs. Chaque week-end, un binôme d’étudiants en BTS remplace un salarié pour la traite. Le vendredi, c’est le challenge parce qu’ils doivent assurer un service de remplacement… L’idée, c’est de les rendre autonomes pour pouvoir les envoyer en stage l’esprit tranquille ».
La conclusion revient à Philippe Pinot, directeur du lycée : « Je considère qu’une exploitation pédagogique n’est crédible que si elle est économiquement viable. Ce n’est pas toujours simple, mais nous nous efforçons de valoriser au mieux tous les instants passés par les apprenants sur la ferme. Nous pouvons en accueillir jusqu’à une centaine simultanément. Chaque année, ils y suivent 30 000 heures de cours avec travaux pratiques encadrés par nos professeurs et assistés par les salariés de la ferme ».
Pierre-Yves Jouyaux
*Conduite et gestion d’une exploitation agricole
Lait, porc bio, bufflonnes et labo
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Froge
Un très bon lycée qui projette ces jeunes vers l avenir
Une belle équipe d enseignants
Un lycée toujours à la recherche des dernières technologies
Bravo a tous et bonne vacances