L’AOP Poplait entend jouer à plein son rôle de défense des intérêts des producteurs en s’appuyant sur l’élargissement de sa base d’adhérents pour peser et en profitant d’outils de développement et de financement offerts par la Pac.
« Poplait ne cesse de renforcer sa légitimité en élargissant sa base d’adhérents », a rappelé son président Fabrice Guérin, mardi 29 mars, lors de l’assemblée générale à Liffré (35). L’Association d’organisations de producteurs (AOP) représente aujourd’hui 5 000 producteurs membres de 9 OP. Des adhérents livrant 3,1 milliards de litres de lait à 7 industriels. Sur le territoire (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie), il reste 10 OP non adhérentes (sans considérer les coopératives). « Toutes celles qui partagent nos valeurs collectives sont les bienvenues. Plusieurs étaient représentées à notre assemblée générale. On sent un regain d’intérêt suite aux travaux que nous menons. », précise le responsable insistant au passage sur le rôle protecteur, « pas toujours perceptible mais bien réel », des OP.
Gérer la facturation du lait
Poplait a su se doter de premiers outils du quotidien attractifs comme un logiciel de gestion des relations adhérent et des prévisions de production à disposition des OP membres mais aussi d’autres organisations dans le Sud-Ouest par exemple. Une aide financière a été demandée dans le cadre de France Relance afin de poursuivre le développement informatique dès le mois prochain. « Demain, cette base de données permettra de gérer la facturation de nos livraisons de lait, la compilation de données bas-carbone des exploitations… »
Surtout, Poplait veut saisir les opportunités de la réforme de la Pac. En particulier celle des Programmes opérationnels (PO). Ce dispositif bien connu et éprouvé par la filière fruits et légumes doit être ouvert à de nouveaux secteurs. Vu comme le bébé et la priorité du ministre Julien Denormandie, le champ des protéi-
nes végétales sera concerné par les PO. « Nous avons reçu 28 Programmes stratégiques nationaux ou PSN provenant des États membres. Dont 7 ou 8 prévoyant l’activation des Programmes opérationnels. La France en fait partie, positionnée pour les protéines végétales et d’autres secteurs », précise Fabien Santini, chef d’unité agri-food markets à la Direction générale de l’agriculture de la Commission européenne à Bruxelles. De son côté, Poplait a déjà listé les nombreux sujets de recherche et développement potentiellement éligibles au cofinancement par les PO sur la programmation de la production, la prévention des crises, la concentration de l’offre, le froid à la ferme, la transversalité des contrats, la durabilité, le bien-être animal et la biosécurité sur les exploitations…