En multipliant les accès à l’herbe par la création de chemins, Florent Cotten a amélioré l’EBE/ha et augmenté le temps de pâturage de son troupeau.
« L’herbe pâturée est progressivement passée de 3,3 à 4,1 t MS/VL/an. L’EBE/ha a été augmenté de 1 360 € à 2 000 €/ha », chiffre Florent Cotten. L’éleveur de Saint-Yvi (29) élève 85 vaches laitières sur une surface de 84 ha, dont 78 ha sont consacrés à l’herbe.
Le choix des alvéoles
Un boviduc et la création ou la stabilisation de 2 300 m de chemins de pâturage permettent à l’éleveur d’être à la tête d’un système économe et autonome. Cette année, le pâturage s’est arrêté « au 27 décembre, pour reprendre au 12 janvier. Le stock hivernal est composé de foin séché en grange ».
Les chemins de la ferme créés progressivement pour accéder aux différents paddocks sont en terre, en béton ou depuis peu en dalles alvéolées. « Nous avons créé 400 m de chemin à 2 personnes en 2 jours », chiffre l’éleveur. Sur un sol drainant, ces dalles peuvent « être posées sans fondations. En cas d’eau stagnante, 8 cm de gravier drainant tassé sont nécessaires, les dalles sont ensuite remplies de sable drainant. Avec un bon chemin, on laisse les vaches plus longtemps au champ », note Francis Pelletier, un des dirigeants de la société fabricante Ecovegetal. « Bien posées, les dalles peuvent aussi être raclées ». Selon les modèles, les dalles alvéolées coûtent entre 14 et 20 € HT/m2. « C’est un investissement rentable », rassure Florent Cotten qui prend pour exemple « le boviduc construit en 2020, qui est déjà amorti ».
Dans les pentes, ces dalles semblent donner plus d’accroche aux animaux. « Je remarque aussi que l’entrée des paddocks est plus propre, il n’y a pas de surface d’herbe au paddock de perdue par des animaux aux pattes sales ». Au fur et à mesure, les chemins en dalle vont s’enherber. Ces surfaces resteront perméables à l’eau pour éviter la formation de flaques.