De la haute technologie en élevage bio

11739.hr - Illustration De la haute technologie en élevage bio
Le hangar de 34 mètres de longueur, sur 20 m de largeur, sans les courettes extérieures. L’éleveur a réalisé une partie de la maçonnerie (Maison Bleue). La charpente a été réalisée par Berthelot Charpentes et Eurosom a installé les rideaux amovibles sur les deux façades (pilotage manuel).
Arnaud Jolly élevait 220 truies en conventionnel à Plaintel (22). Il a réduit son effectif à 150 reproductrices pour produire 3 000 charcutiers bio chaque année. Sous contrat.

C’est sans doute un paradoxe, mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Arnaud Jolly a vu grand en diminuant la taille de son élevage. La proposition d’un contrat en bonne et due forme avec la coopérative Le Gouessant pour la vente des porcs et la visite d’élevages bio en Loire-Atlantique l’ont convaincu de produire en mode alternatif. Le troupeau est conduit en 4 bandes ; les allaitantes sont logées dans deux maternités neuves de 36 places, avec un sevrage vers 15 kg, sur place. Les porcelets passent ensuite dans un pré-engraissement jusqu’à 30 kg, avant d’intégrer le hangar de 1 200 places d’engraissement flambant neuf divisé en 6 parcs de 200 places (deux par bande). « J’avais déjà une gestante sur paille en Dac ; l’élevage en grand groupe et la gestion de la paille ne me faisaient pas peur », raconte l’éleveur qui travaillera désormais avec deux salariés et un apprenti sur son atelier.

[caption id= »attachment_64961″ align= »aligncenter » width= »720″]11740.hr Les 6 distributeurs automatiques d’aliment par case.[/caption]

Cases de 200 porcs

Chaque parc en engraissement compte une aire de couchage paillée (1,3 m2 par porc) et une courette extérieure en partie couverte (1 m2 par porc). Une station de tri automatisée est installée dans chaque parc. Elle mène l’animal à la zone d’alimentation s’il n’a pas mangé, à la zone de couchage (retour) si c’est le cas ou vers le quai d’embarquement lors des départs à l’abattoir. Tous les porcelets sont pucés (RFID) à 10 jours d’âge. Dans l’espace d’alimentation, six distributeurs automatiques d’aliment permettent de nourrir les 200 porcs. « Les animaux sont pesés dans la station de tri et à chaque fois qu’ils mangent dans le Dac », explique Mathieu Soulabaille, d’Asserva. « En fonction de leur poids, ils reçoivent l’un ou l’autre des deux aliments de croissance (ou un mélange). Les performances de chaque porc sont rattachées (gain de poids, consommation) à leur mère, ce qui permet éventuellement à l’éleveur de sélectionner les truies à réformer ». Les aliments sont stockés dans des trémies de 50 litres, qui se remplissent automatiquement (sondes), au-dessus des 36 Dac. Outre l’engraissement, la distribution pneumatique dessert tout l’élevage et remplit des réserves desquelles partent des chaînes pour remplir les nourrisseurs (pré-engraissement) ou les doseurs (maternités). Le montant de l’investissement total n’a pas été communiqué.

[caption id= »attachment_64962″ align= »aligncenter » width= »720″]11741.hr Les porcelets sevrés ont un accès aux cases de maternité où ils sont nés (à droite) et mangent dans des nourrisseurs (à gauche). Les barrières délimitent l’espace de chaque truie (accès à l’extérieur lors de la période d’allaitement).[/caption]

Distribution de paille automatisée

La gestion de la paille occupe un mi-temps. En engraissement, une pince sur rail, qui traverse tout le bâtiment, permet de répartir les balles dans les parcs. Cette pince sert également à sortir les cadavres (vers le pignon opposé). La paille est produite sur les 60 hectares de la ferme (80 hectares non bio sur un autre site). Les fumiers sont dirigés vers une station de méthanisation en copropriété avec un voisin.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article