Comme la filière volaille de chair, l’élevage de poules pondeuses est pris entre deux feux, l’inflation des matières premières (+40 % sur les 18 derniers mois) et l’influenza aviaire. Après avoir touché les Pays de la Loire, qui représentent 20 % de la production nationale d’œufs, et en menaçant la Bretagne qui pèse quant à elle environ 50 %, la production est annoncée en retrait de 9 % sur le premier semestre, selon l’interprofession (CNPO), d’après des estimations de l’Itavi. Fin mars, plus de 3 millions de poules pondeuses avaient déjà été abattues en France, ce qui représente 2,5 millions d’œufs par jour soit 6 % de la production française, résume l’interprofession dans un communiqué paru le 11 avril. Il faut y ajouter 800 000 poulettes abattues, dont l’absence retardera les mises en place. Au niveau européen, ce sont plus de 16 millions de poules pondeuses qui ont été abattues depuis cet hiver. Des solutions sont à l’étude pour diminuer cette baisse, notamment l’accélération de la production des couvoirs. En attendant, le CNPO constate déjà des ruptures d’approvisionnement.
Combinées, l’influenza et l’inflation ont fait exploser les cours sur le marché libre de l’œuf. Sur un an, la cotation française des œufs (Les Marchés) a quasiment doublé, passant de 7 euros les 100 pièces (TNO calibré, brun, Rendu, M) en avril 2021 à 12,65 euros le 12 avril dernier.
Entre inflation et crise sanitaire, la production ralentit en œuf