Le conflit ukrainien entraîne la dérégulation des marchés agricoles. Pour cette raison, il devient indispensable de bien connaître la capacité de résistance de sa trésorerie. Dans un contexte caractérisé par la volatilité des prix et où les coûts des engrais, de l’aliment et de l’énergie atteignent des sommets inédits, les repères des exploitants agricoles sont chamboulés. Bien que pour la campagne en cours, de nombreux exploitants ont déjà sécurisé leurs approvisionnements d’engrais ou de fioul, la nouvelle donne économique contraint à revoir le pilotage des exploitations. C’est aujourd’hui qu’il convient d’anticiper les évolutions futures des charges pour gérer au mieux les mouvements d’une trésorerie fragilisée. Pour anticiper, la première des choses à faire, c’est de connaître le coût de production de ses ateliers afin d’identifier les principaux postes de charges. Piloter ses courts termes avec la capacité de résistance Deuxième étape : mesurer la fragilité de l’exploitation par rapport aux évolutions du prix des intrants et des prix de vente des produits agricoles en fixant son point d’équilibre. Cet indicateur permet de prévoir l’évolution de sa trésorerie pour les mois à venir et, ce faisant, adapter les outils qui permettent de financer les « trous » de trésorerie lors des périodes de conjonctures difficiles. Par ailleurs et en cas de déficit de trésorerie, il est possible de calculer la capacité de résistance de l’exploitation, c’est-à-dire le nombre de mois pendant lesquels l’exploitation pourra emprunter à court terme auprès de son organisme de crédit et ce, sans dépasser le plafond fixé par ce dernier. Quelles actions pour améliorer la trésorerie ? Sans attendre, il faut donc explorer des pistes pour éviter que cette trésorerie ne se dégrade trop et faire le point avec vos conseillers financiers. Pour faire face, dans un premier temps, vous pouvez voir avec votre banquier afin d’ajuster les niveaux d’encours de…
Évaluer sa capacité de résistance face à la flambée des intrants