Lorsque l’on parle de gestion des maladies des céréales, la première solution à laquelle on pourrait penser est le traitement fongicide. Mais les fongicides de synthèse ou de biocontrôle ne sont pas les seuls leviers. Nous avons de nombreux outils à notre service dont il ne faut pas négliger l’importance. La rotation des cultures, levier de gestion des maladies Plus une rotation est longue, meilleur est le bénéfice sur la culture en cours tant au niveau agronomique qu’économique. On sait qu’une rotation blé / blé ou blé / orge est risquée vis-à-vis de certains champignons comme le piétin-verse par exemple. Des rotations de blé précédé de maïs grain sont des facteurs aggravants en fusariose. Pour bénéficier de l’allongement rotationnel, il faut idéalement cultiver successivement des graminées et des dicotylédones et alterner cultures d’hiver et de printemps. L’intégration d’une culture “tête d’assolement” comme le colza ou la féverole dans la rotation permet de gagner en potentiel global. Le travail du sol, un autre outil au service des agriculteurs Pour un bon contrôle des maladies comme les fusarioses épis, il est important de bien gérer les résidus végétaux en les broyant et en les incorporant au sol. Ceci permet aux bactéries du sol de dégrader les végétaux et limite ainsi les mauvais champignons présents sur les résidus de récolte. Il faut également bien gérer des repousses de céréales en les détruisant mécaniquement avant la mise en place de la culture de céréales suivante. Cela limite le complexe maladie et les populations de pucerons virulifères. En retardant la date de semis, on réduit le risque de maladies (il faut faire attention dans les terres humides ou desséchantes où le décalage de date de semis aura d’autres conséquences plus néfastes…). Au moment du semis, il faut également éviter une surdensité, dans cette situation, on…
Gestion des maladies des céréales, plusieurs leviers à activer