En marge de l’assemblée générale du Syndicat du Coco de Paimpol, vendredi 1er avril à Pleumeur-Gautier, son président Hubert Jacob est revenu sur les difficultés de la filière. « Marquée par son été pas trop humide mais pluvieux quand il fallait, 2021 a été une bonne saison en potentiel agronomique. Nous avons sorti un produit très qualitatif dans l’ensemble », démarre Hubert Jacob, président du Syndicat du Coco de Paimpol. Côté commerce, les ventes ont bien démarré avant de se compliquer vers le 20 octobre avec l’arrivée précoce des champignons par exemple venus concurrencer le Coco. Mais la grosse épine dans le pied des producteurs demeure, sans conteste, la pénurie de main-d’œuvre. « Pour cette raison, l’année dernière, autour de 1 000 t n’ont pas été récoltées au pic de production ! Certains ont dû détruire jusqu’à la moitié de leur surface », regrette, avec amertume, le responsable. Un volume perdu à comparer aux 4 449 t ramassées au total pour l’AOP. Concurrence entre secteurs Généralement, la saison démarre fin juillet-début août et s’étire jusqu’à la mi-octobre. Comme pour les choux ou l’artichaut, « le recrutement est un vrai casse-tête », regrette Hubert Jacob. « Un problème également vrai dans le bâtiment, la restauration… Tout le monde s’arrache les travailleurs. » D’autant que depuis l’évolution de la réglementation en 2017, le Coco a perdu de son attractivité : « Avant, plus tu ramassais de kilos, plus tu avais d’heures payées… Les travailleurs les plus efficaces étaient valorisés. Nous captions les étrangers qui voulaient faire de l’argent en peu de temps. » Le Covid aussi a eu un impact sur les flux de travailleurs étrangers. « En 2021, le secteur de l’hôtellerie-restauration a également eu tendance à revaloriser les salaires pour récupérer ses salariés ». Crise profonde du logement Aujourd’hui, plus de 1 000 postes sont à pourvoir pour l’été. Le travail avec Pôle emploi débouche sur quelques…
« Le recrutement est un casse-tête »