Identifier des carences en éléments permet rapidement d’entreprendre de possibles apports correctifs pour minimiser l’impact sur le rendement. Toutefois, il est indispensable de faire le bon diagnostic pour éviter toutes erreurs. La nutrition du maïs est un point essentiel pour éviter les carences de certains éléments et maximiser le potentiel. L’azote, le potassium et le phosphore (N, P, K) sont les trois éléments majeurs bien connus dans la fertilisation des plantes en raison de l’absorption importante par le maïs (plusieurs dizaines-centaines de kg/ha). D’autres éléments de type soufre, manganèse, zinc, magnésium, cuivre…, absorbés en bien moindre quantité (de l’ordre du kg/ha), sont indispensables pour le métabolisme de la plante. Bien différencier la carence La carence d’un ou plusieurs éléments minéraux va s’exprimer au niveau de la plante par différents symptômes caractéristiques du manque (blanchiment, colorations…). Une carence impliquant le manque d’absorption d’éléments minéraux par la plante peut avoir 2 causes possibles. Tout d’abord, la carence vraie, avec une teneur du sol de l’élément en question qui est effectivement insuffisante. Le sol est donc dans l’incapacité de satisfaire les besoins en minéraux de la plante. La carence peut aussi être induite, avec un sol qui dispose d’une quantité de l’élément satisfaisante. Toutefois, la plante n’y a pas accès pour différentes raisons. Cela peut être dû à un problème racinaire qui réduit le volume de sol prospecté par la plante et donc l’accès direct aux minéraux, une moindre biodisponibilité de l’élément liée par exemple à une hausse du pH par du chaulage (cas du zinc, cuivre, manganèse), un sol riche en matière organique ou encore une incidence du climat (sécheresse, froid…). Par exemple, la carence vraie en phosphore est très rare, alors que la carence induite (ou pseudo-carence en phosphore) est beaucoup plus fréquente avec une décoloration rouge des feuilles liée soit…
Maïs : Identifier les carences vraies et induites