Les 6 agriculteurs du groupe Carabes et Canopée cogitent depuis 3 ans, dans le cadre de l’expérimentation LabPSE animé par Trame, sur leur cahier des charges de prestations environnementales. Ils vont travailler autour de la haie et de la biodiversité. « Pas moins que 20 réunions en 3 ans », relève Aurélien Leray, éleveur à Chanteloup, à l’origine du projet Carabes et canopée, pour élaborer leur PSE, paiements pour services environnementaux. « Nous avons au départ organisé une réunion à Châteaugiron avec une multitude de profils où il y avait peu d’agriculteurs. Cela a été un fiasco », explique l’agriculteur. « Quelques mois plus tard, on s’est retrouvé en petit comité, à 7 agriculteurs issus des groupes Civam et Geda 35, pour chercher ce que l’on pouvait trouver de commun à proposer sur nos fermes. Quelque chose à améliorer qui engage la ferme dans son système, pas quelque chose d’existant. On a trouvé un compromis autour de l’arbre, pour mailler le bocage différemment », complète-t-il. C’est donc sur la haie qu’ils ont travaillé, sur un territoire du bassin versant de la Seiche où la conquête de la qualité de l’eau est un enjeu majeur. Construire l’offre de PSE Les 6 agriculteurs assidus lors de la construction de la démarche ont élaboré un cahier des charges technique, basé sur le référentiel Label haie. « Au début, nous ne souhaitions pas partir avec un label, mais finalement la démarche s’est avérée souple et évolutive », continue Aurélien Leray. « Il est important de s‘appuyer sur des méthodes reconnues scientifiquement. Le label haie leur a paru élitiste au départ. Mais après diagnostic, on s’est vite rendu compte qu’ils étaient tous éligibles », apporte David Rolland, de la Fédération des Chasseurs des Côtes d’Armor, qui accompagne le développement de ce label. Les agriculteurs ont mentionné un niveau 1 d’exigence à l’adhésion au projet….
« On a trouvé un compromis autour de l’arbre »