Réunion de secteur Groupement Porc Entre conjoncture et projet

11691.hr - Illustration Réunion de secteur Groupement Porc Entre conjoncture et projet
Les éleveurs ont répondu présent comme dhabitude pour échanger sur le présent et l’avenir de leur métier.
Les réunions de secteurs du Groupement Porc Eureden se sont déroulées au mois de mars. Elles ont réuni plus de 300 personnes. Ces moments d’échanges sont toujours importants pour les adhérents du groupement. Ils permettent une proximité entre les éleveurs, Michel Bloc’h, président du groupement et Stéphane Berthelot, directeur.

Dans une actualité riche, les échanges se sont focalisés sur la conjoncture mondiale et française. « Nous subissons actuellement des pertes financières sans précédent de l’ordre de 20 à 30 euros par porc vendu et cela dure depuis plusieurs mois. Nous n’avons jamais connu de telles pertes, c’est insoutenable », introduit Michel Bloc’h. « L’érosion de la production s’est accélérée partout en Europe depuis quelques semaines et l’offre se raréfie. C’est pourquoi, la commission paritaire du MPB a adopté une mesure exceptionnelle pour accompagner le mouvement de hausse des prix du porc européens », a-t-il ajouté.

Des aides financières pour pallier les pertes

Stéphane Berthelot a rappelé la mise en œuvre de la part du groupement d’un soutien temporaire de trois millions d’euros pour consolider la situation financière des adhérents du groupement. Il a ensuite présenté les aides du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation avec les trois dispositifs d’aides totalisant 270 M€.
Autre mesure, le secteur agricole bénéficiera d’un plan de résilience de 400 millions d’euros pour répercuter la hausse engagée au niveau des carburants et de l’alimentation animale tout en impulsant de nouvelles négociations commerciales avec GMS et salaisonniers. Les modalités d’attribution de cette nouvelle aide sont en cours de réflexion.

Michel Bloc’h a détaillé le rôle de l’AOP dans les négociations de l’application de la loi Égalim 2 : « L’AOP Porc Grand Ouest est au cœur des négociations en cours avec les abatteurs sur la mise en application de la loi Égalim 2 et le surcoût lié à la castration sans douleur. Le surcoût de l’acte doit être répercuté sur l’aval jusqu’au consommateur, il ne faut pas de distorsion de concurrence entre les éleveurs et leurs modes de production. Le marché du porc breton reste la référence nationale pour fixer le prix des porcs hors contrats. »

Continuer de sécuriser les débouchés

« Le rapprochement à la société Bazin va permettre de sécuriser une partie de nos débouchés comme nous le faisons d’ailleurs déjà avec Aubret qui valorise les poitrines et des épaules de nos porcs charcutiers. Il va aussi permettre de consolider des filières déjà existantes comme la filière Label Rouge par exemple avec l’équilibre matière pour valoriser chaque pièce de la carcasse. Nous travaillons également afin de développer de nouvelles filières en valorisant les pièces de nos porcs charcutiers dans les deux salaisons Eureden »,  a conclu Stéphane Berthelot.

Stéphane Hamonic


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