L’autonomie et la rentabilité du Gaec de Kergoat ont été présentées lors d’une journée technique. Le coût alimentaire très bas et un troupeau en croisement 3 voies sont les grands atouts de la ferme en bio et 100 % herbe. Le système herbager du Gaec de Kergoat, à Spézet (29), permet au troupeau de 89 vaches de produire 518 000 L de lait. Avec un coût alimentaire de 8 €/1 000 L, qui comprend « les charges de récolte du fourrage, les filets et les plastiques pour l’enrubannage », la ferme affiche des résultats en termes d’autonomie et de rentabilité forte. « Voilà 10 ans que nous n’avons pas refait les pâtures, qui sont composées de 5 espèces de RGA et de 5 trèfles blancs différents. À l’implantation, j’ai semé 2 x 15 kg en croisant les passages. C’est plus fastidieux, mais la pâture occupe le sol plus rapidement. Quand on sème, c’est pour plusieurs années », explique Joël Quéré, un des 4 associés de la structure, lors de la journée « Rendez-vous techniques bio » organisée par la Chambre d’agriculture. Sur les 105 ha que compte la ferme, 55 ha sont directement accessibles aux vaches. Chaque parcelle formant cette « plateforme laitière » est pâturée « 7 fois par an, en respectant 25 jours de temps de repos. Tout l’excédent d’herbe est enrubanné, ce qui permet de contrôler les rumex et les chardons ». 534 €/1 000 L de marge brute Selon Cerfrance, en production conventionnelle « le ¼ supérieur des élevages dégage une marge brute lait/ 1 000 L de 60 € de moins que le prix du lait. La moyenne en Bretagne se situe à 120 € de moins que le prix du lait. Ici, la marge brute lait de 534 €/1 000 L est supérieure au prix du lait (510 €/ 1 000 L). Les produits viandes et la vente de vache en lait paient plus que toutes les charges opérationnelles », fait observer Isabelle Pailler, conseillère lait AB…
Un système simple et efficace