Vers une Bretagne agricole bas carbone ?

11703.hr - Illustration Vers une Bretagne agricole bas carbone ?
Avec une agriculture axée bas carbone, la SAU bretonne perdrait 142 000 ha (-8 %) de par l’emprise de la forêt (117 000 ha) et l’artificialisation des terres. On observerait plus de diversification des cultures.

La Chambre d’agriculture a présenté 5 scénarios prospectifs à horizon 2040 pour l’agriculture bretonne. Zoom sur un des scénarios axé « climat ». « Le lait est un bel exemple de production durable : c’est un bel actif agricole pour l’Europe. Et comme nous ne vivons pas dans un monde fermé à 3,35 millions d’habitants, la Bretagne a un grand rôle à jouer. Nous devons être les champions d’Europe du lait bas carbone ! », projette Loïg Gérard-Chesnais, président de Région, lors de la journée « Agriculture et Alimentation : Prospective 2040 », organisée le 25 mars à Rennes. Une Bretagne bas carbone, c’est justement un des 5 scénarios prospectifs présentés ce jour-là par la Chambre d’agriculture, suite à un travail de 2 ans, par une commission de 22 agriculteurs et des salariés de la structure. Alors à quoi ressemblerait la Bretagne agricole quand elle atteindra la neutralité carbone ? Repli des valeurs de production animales Dans ce scénario, la sensibilité au dérèglement climatique est de plus en plus importante, avec une mondialisation qui change de forme. Si la Chine reste proéminente, les relations commerciales régissent « par blocs », avec des politiques plus « nationalistes » et intrablocs. Quant aux habitudes de consommation, les citoyens optent plus pour des protéines végétales et une alimentation plus chère, même s’ils restent attentifs au prix. La production intensive bas carbone en masse est donc de mise. Pour soutenir les surcoûts, la Pac se tourne de plus en plus vers l’environnement et les filières bénéficient de la compensation carbone face au repli des valeurs de production. Voici le décor. Et en quelques chiffres, quelles seraient les conséquences ? « Malgré la baisse des productions d’élevage, plus axées sur l’autonomie alimentaire et énergétique – mais sans viser l’autarcie –, la région conserve sa vocation d’élevage », note Hervé Gorious, conseiller à la Chambre d’agriculture en charge de ce scénario. En…

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