Conserver la fertilité du sol en céréales et légumes bio

12148.hr - Illustration Conserver la fertilité du sol en céréales et légumes bio
Le désherbage des pois, à la herse étrille, le 10 mai dernier, lors d’une journée technique organisée par le Groupement des agriculteurs biologiques du Morbihan.
La Ferme de Lintever, à Cléguérec, en fin de conversion à la bio, cultive des plants de pomme de terre, des légumes et des céréales. Les rotations s’allongent et la gestion des couverts s’affine.

L’assolement, sur la centaine d’hectares de l’exploitation de Lintever, évolue progressivement depuis la décision, en 2019, de passer en bio, « par conviction », selon les termes de Nicolas Rafflé, qui travaille avec son épouse Claire et un salarié. La ferme, au parcellaire groupé, entièrement irrigable, compte trois ateliers : du plant de pomme de terre dont la surface passe de 20 à 10 hectares avec le passage à la bio ; des légumes industrie et des céréales (le blé deviendra dominant, au détriment du maïs grain). « Il y aura deux rotations types en système de croisière, en fonction de la qualité du sol : une sur les limons pour les ¾ de la surface et une autre sur les parties plus humides », indique l’agriculteur.

Fumiers et couverts

La Ferme de Lintever bénéficie d’un plan d’épandage de fumier de poulettes (200 tonnes) et achète 200 tonnes de compost de fumier de volailles. La fertilité des sols est également préservée par les couverts végétaux. « Je sème un couvert court à 48 € par hectare (phacélie – moutarde) entre pois et céréales. Semé le 17 juillet l’an dernier, il a été broyé le 13 octobre, un peu tardivement ». Des couverts longs sont également implantés : « Après pomme de terre et avant un maïs, je sème un mélange avoine, phacélie, radis chinois, trèfle d’Alexandrie (70 €/ha) en septembre-octobre qui est détruit fin février. Après haricot vert, récolté en septembre, j’ai semé une vesce commune en mélange avec du seigle fourrager (127 €/ha) en octobre. Je le broie à une date qui dépend de la culture suivante, maïs ou brocolis ». Les couverts sont broyés et enfouis par un passage de Dynadrive. Un apport de fumier est réalisé au printemps, avant un second passage de Dynadrive. Le labour est effectué le jour du semis, au combiné. « Je ne fais pas ou peu de faux semis ». 

Désherbage des légumes

Le pois, semé mi-avril cette année, après un maïs grain, a été désherbé par trois passages de herse étrille, les 25 avril, 3 et 10 mai, à 3 km/h (peu agressif). L’an dernier, la récolte avait eu lieu le 16 juillet, à 4,5 t/ha de rendement. Les haricots verts (2021) avaient été semés à 3 cm de profondeur, après maïs puis couvert long broyé, en avril (avoine, phacélie, radis chinois, trèfle d’Alexandrie). « Je préfère ne pas semer plus profond ; je n’ai pas de passage de herse en prélevée ». Ensuite, trois passages de herse étrille ont été réalisés en juillet avant un binage par Eureden. Un passage manuel (140 heures) a également été réalisé début septembre sur 4 hectares. La culture a été irriguée à deux reprises en août et début septembre. La récolte a été réalisée le 2 octobre à 11 t/ha en « très fin ». Les pommes de terre, en 2021, ont bénéficié de 4 passages de herse étrille après la plantation réalisée en fin avril (le dernier, fin mai, au stade 20 cm) et avant le buttage le 10 juin. 

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