L’absence de pluie depuis mi-avril sur l’ensemble de la région interroge sur la faisabilité et la valorisation des derniers apports d’azote sur blé tendre. Les très nombreux essais de fractionnement ont démontré qu’un report d’une part de la dose totale en fin de montaison (entre 2-3 nœuds et dernière feuille étalée) procure en moyenne deux quintaux de rendement supplémentaires et 0,2 à 0,5 % de protéines supplémentaires. Entre épiaison et floraison, la réponse à un apport d’engrais se traduit par une augmentation de la teneur en protéines des grains mais le rendement ne progresse pas autant que lorsque l’apport est réalisé à montaison. Après épiaison, en conditions favorables, la culture continue d’absorber de l’azote. Après floraison, les composantes de rendement impactées par l’azote – nombre d’épis et nombre de grains – sont fixées ; passé ce stade, un apport d’azote ne permettra pas de rattraper le potentiel de rendement perdu sous l’effet d’une carence azotée. Aujourd’hui, les céréales présentent un bon développement végétatif à l’exception de certaines parcelles en terres superficielles qui commencent à souffrir du stress hydrique. Ainsi, dans de nombreuses situations, les outils de pilotage indiquent de réaliser un apport d’azote. Cependant les conditions séchantes actuelles sont défavorables à la valorisation de ce dernier apport. En effet, il a été démontré qu’il est nécessaire de viser une période pluvieuse (15 mm dans les 15 jours) pour une valorisation optimale de l’azote. Toutefois, afin de maintenir le potentiel de rendement, dès lors qu’un outil de pilotage indique que la nutrition azotée de la plante risque d’être mise en défaut, il est recommandé d’effectuer un « petit apport » de l’ordre d’une trentaine d’unités afin de permettre à la plante de poursuivre son développement. Choix de la forme d’engrais À noter que dans ces mauvaises conditions de valorisation, certaines formes d’azote sont à privilégier. L’ammonitrate ou…
Dernier apport d’azote sur céréales : quelle attitude adopter ?