À la SCEA du manoir, à Roscoff (29), le parc matériel a beaucoup évolué ces dernières années. L’exploitation légumière a acquis des outils de travail simplifié du sol et de déchaumage pour ses couverts, une bineuse caméra et utilise systématiquement le guidage RTK pour ses implantations. « En groupe, nous avons échangé toutes nos données. Certains, avec des traitements mieux positionnés, gagnaient un passage de phytosanitaires. Petit à petit, on a réussi à mettre en commun nos façons de faire, et remettre en question des pratiques que l’on faisait parfois machinalement », explique Lionel Moal, adhérent au groupe Déphy. Leur point commun dans ce groupe Dephy ? Ils produisent tous de la salade 4e gamme. « Avec les progrès génétiques et de la technologie, on peut aujourd’hui produire avec de meilleurs résultats et moins de traitements », ajoute-t-il. [caption id= »attachment_66295″ align= »aligncenter » width= »720″] De g. à dr. : Maxime, Lionel et Yanis Moal, du Gaec du Manoir, exploitent 55 ha en légumes à Roscoff (29).[/caption] Des changements de pratique Premier objectif du groupe : travailler à abaisser les Indices de fréquence de traitement (IFT). Par le biais de variétés résistantes, les fongicides ont disparu de la conduite sur certaines précocités de chou-fleur. En insecticide, il n’en utilise plus « en dehors d’un traitement lié à des chenilles sur chou d’automne l’année passée. ». Côté désherbage, il y a 5 ans, les traitements chimiques étaient systématiques. « Une réflexion a été menée il y a 3 ans pour remplacer le pulvérisateur. Mais c’est une bineuse à doigts Kress qui est arrivée dans la cour. Et on a finalement investi dans le couplage avec GPS permettant des écartements parfaits et un binage précis et efficace. » Des options très techniques, qu’ils ont appris à maîtriser, et qu’ils ne regrettent pas, leur permettant d’être sereins face aux retraits non concertés de molécules provoquant des impasses techniques….
Des progrès constants dans le temps