Poursuivant un objectif de réduction de -50 % d’utilisation des produits phytosanitaires pour 2025, le Gouvernement a engagé un plan d’action global.
Dans le cadre du plan de sortie du glyphosate engagé depuis 2020, l’Anses a lancé une évaluation des alternatives à cet herbicide. Les résultats de cette évaluation ont conduit à une évolution des Autorisations de mises sur le marché (AMM) de l’herbicide. En conséquence, les conditions d’utilisation de toutes les spécialités à base de glyphosate changent. Depuis l’année passée, une réduction très forte des usages et des doses est en vigueur.
Que dit le règlement ?
En grandes cultures, l’utilisation du glyphosate n’est plus autorisée qu’en système sans labour, et ce, avec une réduction des quantités à l’hectare de 60 %, soit, un maximum de 1 080 g/ha/an. Pour ce qui concerne l’arboriculture, le glyphosate n’est plus autorisé que dans certains cas particuliers, et là aussi, avec une réduction de 60 % de la dose homologuée, soit maximum 900 g/ha/an. Enfin, certaines exceptions sont parfois prises en compte pour la destruction de certaines vivaces envahissantes ou toxiques par exemple.
Crédit d’impôt glyphosate
Pour les exploitations qui ont réussi à faire l’impasse sur l’herbicide durant les campagnes 2021 ou 2022, un crédit d’impôt « glyphosate » de 2 500 € est applicable en 2022. Plus précisément, les candidats à ce crédit d’impôt sont les entreprises agricoles exerçant leur activité principale dans le secteur des cultures permanentes ou sur des terres arables (à l’exception des surfaces sous serre ou en jachère). Enfin, les exploitations d’élevage exerçant une part importante de leur activité dans un des secteurs de production végétale précédemment mentionné peuvent également se porter candidate au crédit d’impôt « sortie du glyphosate ».
Attention toutefois. Ce crédit d’impôt ne peut pas être cumulé avec les crédits auxquels peuvent prétendre les entreprises agricoles certifiées HVE (Haute valeur environnementale). Il faudra choisir !
Notons pour conclure que des programmes d’accompagnement à la réduction de l’usage des produits phytosanitaires sont régulièrement proposés (PCAE, aide aux investissements limitant la dérive…)
Stéphane Le Biavant / Cogedis