Lorsque la tonne de propane a atteint les 900 €/t en 2007, Philippe Anger a décidé d’investir dans une chaudière bois pour assurer le chauffage des poulaillers et chauffer l’eau destinée à l’atelier veaux de boucherie. Philippe Anger a installé sa première chaudière bois d’une puissance de 200 kW en 2007. Elle était dimensionnée pour chauffer les 2 800 m2 de poulaillers, l’eau chaude servant pour l’atelier de 220 veaux de boucherie et une maison d’habitation. « J’ai voulu passer au bois car, à l’époque, le prix du gaz atteignait 900 €/t et ma consommation annuelle était de 28 t pour les poulaillers et de 6 t pour l’atelier veaux. L’investissement de 120 000 € (chaudière, réseau de chaleur et aérothermes) a été aidé à hauteur de 30 % dans le cadre du plan Bois Énergie soit 36 000 € d’aide à l’époque », décrit l’éleveur basé à Châteaugiron (35). Philippe Anger a connu beaucoup de problèmes avec cette première chaudière. En 2013, son installateur Adaf lui propose de remplacer cette chaudière défaillante par une ETA de 200 kW qu’il couple à un ballon tampon de 5 000 L. Le geste commercial important a permis de limiter la casse avec un total qui monte tout de même à 60 000 €. « Ce ballon tampon joue le rôle d’accumulateur d’énergie car nous avons 5 000 L d’eau à 80 °C en stock. Une chaudière fonctionne bien si le cycle est long, il faut éviter de multiplier les démarrages et les arrêts. » Avec l’achat de 2 chaudières en 6 ans pas simple de calculer le temps de retour sur investissement. Malgré tout, l’éleveur estime que ce retour se fait en 8 ans grâce à l’économie annuelle de 20 000 € réalisée en chauffant avec des plaquettes de bois plutôt qu’avec du propane. Conserver une solution de secours au gaz Philippe Anger a conservé une cuve de gaz par poulailler pour ne pas être pris…
La chaudière bois chauffe les poulaillers et l’eau chaude des veaux