Pour limiter les situations de stress thermique des animaux, Daniel le Clainche, d’Innoval, revient sur les facteurs déterminants qui influencent la qualité de l’ambiance d’un bâtiment. Beaucoup de communications sur le stress thermique chez la vache laitière abordent la notion de THI, pour Temperature humidity index. Cet indicateur est déterminé en croisant la température ambiante au taux d’hygrométrie. Cette approche est très pédagogique pour sensibiliser à la sensibilité des bovins dès lors que le mercure monte et / ou que l’air est très humide. Le tableau de correspondance du THI permet ainsi de se rendre compte qu’en Bretagne, région jugée plutôt douce côté thermomètre et ventée, des périodes critiques existent, en rapport avec les pics de chaleur et l’hygrométrie parfois importante. Pour autant, la notion de THI est « insuffisante », estime Daniel Le Clainche, expert technique chez Innoval. « Concernant le stress thermique, le vrai critère à évaluer est le HLI (Heat loaded index) qui combine température, hygrométrie, vitesse d’air et rayonnement. La prise en compte de ce dernier est incontournable dans l’évaluation de l’ambiance d’un bâtiment face aux coups de chaud. » Il y a bien sûr le rayonnement direct quand le soleil tape sur les animaux à travers les translucides en toiture. Mais il y a aussi le rayonnement indirect des matériaux qui accumulent et restituent de la chaleur des heures durant. Ce rayonnement est évalué à l’aide d’un appareil spécial : thermomètre à globe noir. « Lors des audits, nous cartographions les bâtiments par zone pour repérer les endroits où il y a un problème spécifique d’ambiance. » À partir des données, des recommandations sont faites. Le concept FORD pour assurer le confort thermique Pour réfléchir à cette problématique, Daniel Le Clainche s’appuie sur le concept FORD pour Flux, Ombre, Rayonnement et Douchage. Il détaille. Pour le F, la priorité est la recherche…
« La notion de THI est insuffisante »