130 convives se sont retrouvés jeudi 19 mai à Ploërmel (56) pour l’inauguration des nouveaux locaux de la plateforme de recherche appliquée d’Arvalis-institut du végétal.
« La production agricole doit continuer de progresser pour répondre aux demandes de la société », introduit Georges Galardon, président de la commission Arvalis Bretagne. Et de poursuivre : « Arvalis va dans ce sens : l’institut travaille pour une meilleure connaissance des plantes, pour trouver de nouveaux modes de production, pour une agriculture plus performante économiquement tout en respectant l’environnement. Si l’aide de nouvelles technologies de plus en plus complexes (numérique, robotique, biocontrôle…) vient aider le travail des agriculteurs au quotidien, il ne reste pas moins que l’agronomie reste la base de notre métier : bien nourrir les plantes, pour bien nourrir les animaux, pour bien nourrir les hommes. »
Les 13 collaborateurs d’Arvalis Bretagne ont profité de cette occasion pour illustrer ces propos par les expérimentations menées et en cours en plein champ, aux élus, aux agriculteurs et aux responsables d’OPA présents.
Fini le bêchage de profils dans les parcelles… L’implantation et le développement racinaire des céréales sont dorénavant suivis par une caméra, dans un tube planté dans le sol. Tel un scanner, elle capture une image tous les 20 cm, décrivant ainsi l’exploration des racines dans le sol. « Ces nouvelles technologies sont nécessaires pour s’adapter au pas de temps que la société nous impose », relaie Anne-Claire Vial, présidente d’Arvalis. Depuis les années 2000, les parcelles sont photographiées par drone pour mesurer leur surface foliaire, transférer la quantité de biomasse ou calculer la quantité de chlorophylle. Ces données, valorisées par l’application Farmstar, permettent d’affiner la quantité d’azote à apporter. « Demain, grâce à ces outils, on pourra savoir au jour le jour l’état de nutrition de la plante pour piloter au plus juste la fertilisation », prédit Benjamin Collet, ingénieur Arvalis. Ces nouvelles données apportent plus d’informations, avec plus de précisions, que l’œil du technicien. Et les évolutions continuent. Grâce à l’intelligence artificielle, des caméras 3D permettent de faire des comptages d’épis, d’analyser le pouvoir couvrant d’une variété… « Demain, la technique sera utilisée pour la reconnaissance des maladies », ajoutent les techniciens. Dès que les analyses de ces informations, qui nécessitent de nouveaux savoir-faire, seront maîtrisées.