IBB propose de relancer la communication sur le bio et demande une baisse de la TVA sur des produits de base.
« L’agriculture biologique a vécu des années euphoriques et aujourd’hui c’est moins le cas », lance Denis Paturel, vice-président d’Initiative Bio Bretagne (IBB) lors de l’assemblée générale de l’association qui s’est déroulée le 28 avril à Loudéac (22). Dès 2019, les premiers frémissements d’une stagnation de la demande en œufs bio se sont fait sentir. Sur fond de Covid-19, 2020 a été une année particulière avec une demande repartie à la hausse. Mais en 2021, les tendances baissières se sont confirmées.
« Le contexte géopolitique et l’évolution des cahiers des charges avec le passage à une alimentation 100 % bio entraînent une pression sur les matières premières faisant grimper les coûts de production et donc le prix des produits. En ce moment, le pouvoir d’achat des consommateurs est en berne ; l’arbitrage se fait sur l’alimentation », constate Loïc Guines, président de l’Agence bio. Les produits bio sont aussi concurrencés dans les rayons par des marques créées par les GMS qui se disent locales et vertueuses et qui séduisent les consommateurs à grands coups de marketing. Les responsables professionnels sont unanimes : « Le bio s’est endormi sur ses lauriers. Il faut relancer une campagne de communication avec les différentes interprofessions. » Jean-Louis Chevé, président d’IBB, demande à l’État d’accompagner les producteurs. « Cela pourrait démarrer par une baisse de la TVA sur des produits bio de base comme le lait, les œufs, la farine ou encore les fruits et légumes. Cette baisse de TVA pourrait être compensée par une taxe sur les produits importés ou ultratransformés. » Et Patrice Le Penhuizic, président de la commission bio à la Chambre d’agriculture de conclure : « Le bio a de l’avenir, il faut remettre en avant ses bienfaits pour la santé et l’environnement. »