Une fois les vaches, les abreuvoirs et l’auge mis à l’ombre, le conseiller Maxime Ménard revient sur les points importants de l’alimentation en conditions chaudes. La gestion des périodes de chaleur doit se réfléchir dès la conception du silo. « On recherche un fourrage bien conservé qui ne chauffe pas. Cela veut dire bien tassé, bien dimensionné pour avancer vite au front d’attaque et si possible exposé nord-est », rappelle Maxime Ménard, de la société Canevas, qui intervient dans les élevages sur les aspects nutrition et conduite de troupeau. Si ces conditions ne sont pas réunies, pour éviter l’échauffement, il recommande d’ajouter des conservateurs le jour de l’ensilage ou d’apporter de l’acide propionique dans la ration (2 L / tonne brut dans la mélangeuse) et au front d’attaque, voire les deux. Une ration fraîche et concentrée Surtout, il invite à distribuer à l’auge tôt le matin et / ou tard le soir. « Sinon, dommage, la ration va s’échauffer, perdre en appétence alors que les vaches ingèrent déjà moins sous la chaleur… » Pour limiter le phénomène de tri à l’auge qui génère un dysfonctionnement ruminal et des pics de fermentation, une longueur de fibres de 3 cm est adaptée. « Le mouillage de la ration permet aussi d’éviter le tri : 3 à 5 kg d’eau par vache. » Le spécialiste insiste aussi sur l’augmentation de la concentration énergétique et protéique du régime. « Sans cela, comme l’ingestion baisse, les apports aussi. Il faut limiter le déficit énergétique et ses conséquences sur la santé des animaux. Des ingrédients concentrés comme la matière grasse, ‘l’énergie parois’ , les précurseurs de glucose, l’urée peuvent être des solutions. » Besoins augmentés en sodium et potassium Maxime Ménard termine sur l’importance des antioxydants pour éviter que le phénomène de stress oxydatif (augmentation des radicaux libres dans l’organisme) ne se cumule au stress thermique. « Les apports d’oligoéléments…
Les petites subtilités de la ration d’été