La pénurie de matériaux a retardé de nombreux démarrages d’automates, rapporte le consultant Florian Couchet, intervenant régulier du Club Robot Eureden. Or, la chaleur peut compliquer les mises en marche, période assez éprouvante pour les animaux. Actuellement, beaucoup de robots attendent patiemment dans les cours de ferme. Leurs démarrages ont été retardés par la pénurie de matériaux à laquelle font face artisans et installateurs, explique Florian Couchet, consultant de la société FDS spécialisée en gestion de troupeau en traite automatisée. « Les chantiers de maçonnerie et de charpente traînent. Les délais de livraison des logettes et tubulaires, des matelas, des bardages et même des rondelles ou des petites pièces se sont allongés parfois de plus de six mois. » Résultat, les concessionnaires ont du pain sur la planche et de nombreux automates de traite vont être mis en fonctionnement sur la période peu propice de mai à août. « Habituellement, on évite de basculer un troupeau en traite robotisée pendant les mois les plus chauds. Il va falloir s’adapter car tout ne peut pas être reporté à l’automne. L’important est de bien se préparer, d’anticiper, d’échanger avec ses conseillers en amont. » Éviter d’accumuler les stress Une mise en route dure à peu près un mois, rappelle l’expert qui intervient partout en France sur demande d’un partenaire de l’élevage (concessions, coopératives…). « Les premiers jours, on cherche à décycler les vaches, à casser leurs habitudes, pour qu’elles répartissent mieux leur activité entre le robot, l’auge et le couchage sur les 24 heures de la journée. » Fatalement, sur cette période, le temps passé debout augmente. Si, sur ces premières semaines, quelques jours de stress thermique s’ajoutent en prime au stress du changement de conduite, la situation peut être critique (attention par exemple au risque boiterie). « Quand les conditions sont difficiles, il ne faut pas envoyer le troupeau…
L’été est moins propice au démarrage d’un robot