Limiter le coup de massue des grosses chaleurs

12101.hr - Illustration Limiter le coup de massue des grosses chaleurs
«Dans un bâtiment très large où l’effet vent ne fait plus son travail, les vaches sont à l’aise sous le flux des ventilateurs», apprécie Lucile Zemniak.

Pour améliorer le confort des vaches en conditions estivales dans un bâtiment grande largeur et bardé de tous les côtés, les éleveurs ont multiplié les points d’eau et installé des ventilateurs horizontaux d’occasion. Le troupeau apprécie.  Les accroissements successifs du cheptel de l’EARL des Friches se sont soldés par des agrandissements de la stabulation dans le sens de la largeur. Ils se sont aussi accompagnés de l’installation progressive de la traite robotisée et de l’augmentation du temps passé par les animaux en bâtiment. Aujourd’hui, le troupeau compte 260 vaches en production réparties en cinq lots pour cinq stalles automatisées. En grande largeur, la ventilation naturelle se complique Dans cette enceinte bardée (peu de surfaces ouvrables sur les côtés) de 65 m de large désormais, l’effet vent ne fait plus son travail. Au plafond, les tôles bac acier ont tendance à accumuler de la chaleur. Le dôme éclairant central et les translucides en toiture laissent tomber le rayonnement solaire sur les vaches et les bétons… Un contexte défavorable en cas de hausse des températures. « En 2018, la production a chuté de 8 kg de lait par vache par jour lors d’un coup de chaleur », se rappelle Dominique Monneraye, l’un des associés. Avant de décrire en détail le cercle vicieux du stress thermique : « Quand il fait trop chaud, nous constatons une stagnation des vaches autour des points d’eau, une baisse de l’ingestion, de la fréquentation des robots, du nombre de traites quotidiennes et bien sûr de la production… » Sans oublier l’impact sur la reproduction. « Comparé au printemps où tout est facile, en été, cela patine : nous voyons moins les vaches en chaleur, nous inséminons moins et la fertilité est moins bonne. Résultat, 9 mois plus tard, nous avons moins de vêlages sur la période avril-juin. » Lucile Zemniak, responsable du troupeau, pointe aussi le risque…

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