Dans le cadre du Printemps des sols, Agrobio 35 a organisé une demi-journée d’échange sur la fertilité des sols à La Bouëxière (35). Au programme : identification de vers de terre. En France, environ 100 espèces de vers de terre ont été répertoriées. « En Bretagne, on en connaît une quarantaine », précise Jennifer Scimia, ingénieure d’étude à l’université de Rennes 1. Ces espèces ont été réparties en trois groupes : épigés, anéciques, et endogés. Les épigés sont généralement de petite taille (1 à 5 cm) et de couleur sombre. Ils vivent à la surface du sol et creusent peu de galeries. Les anéciques mesurent entre 10 et 110 cm et circulent verticalement dans les différents horizons du sol. Les endogés vivent dans le sol et remontent très peu à la surface. En se déplaçant, ils créent des galeries horizontales qui participent à la création de porosité. « Si l’on devait classer les vers de terre par intérêt agronomique, les anéciques seraient en tête, suivis des endogés et enfin des épigés », annonce Jennifer Scimia. « Dans un sol de grandes cultures ou de maraîchage, on estime qu’il y a en moyenne environ 220 lombrics par m2 et environ 5 espèces différentes .» Des animaux aux multiples atouts « Les vers de terre sont des animaux fouisseurs », note Jennifer Scimia. « Dans un sol agricole, ils jouent un grand nombre de rôles majeurs ». Premièrement, grâce à leurs galeries verticales et horizontales, les lombrics participent à l’augmentation de la porosité du sol nécessaire à la bonne circulation de l’eau et de l’air. Les racines de la culture en place, quant à elles, profitent également de la présence des galeries pour se développer plus facilement en profondeur. Deuxièmement, les vers de terre contribuent au stockage de carbone dans le sol en y incorporant la matière organique présente en surface. Enfin, ils stimulent l’activité…
Mieux connaître les vers de terre dans ses parcelles