Dès la sortie d’hiver, la Bretagne présentait des cultures nettement en avance par rapport aux moyennes pluriannuelles. Cette tendance s’est maintenue : on l’évaluait au 5 mai à près de 10 jours d’avance. Cependant, l’absence de pluies significatives depuis trois semaines fait progressivement rentrer en stress les céréales d’hiver dans les parcelles les plus superficielles. Les conséquences pour les cultures sont de deux ordres. Tout d’abord, les apports tardifs d’azote n’ont pas tous été bien valorisés s’ils ont été réalisés trop loin des épisodes de pluie. Par ailleurs, le stress hydrique apparu en fin de montaison va potentiellement impacter la fertilité des épis et la mise en réserve dans les tiges, habituellement utilisée pour finir le remplissage des grains. La surface foliaire va rapidement réagir à ce stress hydrique, avec la sénescence des feuilles inférieures et la régression des dernières talles non montées. On peut néanmoins espérer que l’installation progressive de ce stress hydrique et l’absence d’excès d’eau en hiver auront permis aux cultures de s’adapter progressivement à la baisse de la disponibilité en eau….
Stress hydrique sur céréales