Nombreuses sont les fermes gérées par des associés de générations différentes. Au départ en retraite, leur remplacement est une question délicate. La Chambre régionale d’agriculture de Bretagne propose diverses formations préparant les cédants à la cessation d’activité et à la transmission. Début juin, lors d’un rendez-vous « Anticiper le départ d’un associé » à Plérin (22), autour de la table chaque cas était singulier. Un couple envisageait par exemple de partir en retraite et de céder l’exploitation à un enfant préparant l’installation. Mais sans un autre associé rejoignant le bateau, le projet ne tient plus la route. À côté, un jeune éleveur a déjà tranché : au départ de sa mère associée, la production laitière sera abandonnée pour se consacrer uniquement aux cultures. « Pourtant, j’aime les vaches. Mais cette option me libèrera du temps et j’irai sans doute traire comme remplaçant chez des voisins », confiait-il. Deux autres parents se préparaient, eux aussi, à laisser les rênes à leur fils associé cherchant depuis deux ans déjà un nouvel associé pour résoudre l’équation de la charge de travail. Une quête bien compliquée Les départs décalés liés à des différences de générations sont compliqués à gérer dans les sociétés, concède Valérie Lavorel, conseillère transmission sur l’est des Côtes d’Armor. « C’est bien connu, il est difficile de trouver un salarié ou un repreneur. Mais il est sans doute encore plus délicat de trouver un associé. » Et vu la place des formes sociétaires dans le paysage agricole breton et le départ de la génération des « boomeurs » en retraite, ce besoin risque de s’accentuer. La conseillère estime que le Registre départ – installation (RDI) est un outil incontournable pour trouver un candidat à l’association. Ce RDI compte actuellement 59 offres de recherche d’associé en Bretagne (27 en Côtes d’Armor). « Il est nécessaire de soigner la rédaction de l’offre qui…
Bien anticiper le départ d’un associé