Plus le couvert produit de la biomasse et plus il couvre le sol rapidement, moins la biomasse des adventices et des repousses du précédent est importante. C’est ce que confirme une synthèse de 765 données d’essais menés par Arvalis et plusieurs partenaires des projets Raid et Vancouver. La compétition pour la lumière semble être le principal mécanisme en jeu. La moutarde blanche et le sorgho sont ainsi capables de réprimer fortement la croissance des adventices. Les légumineuses annuelles sont parmi les moins efficaces, en raison de leur plus faible vitesse de couverture du sol. Les associations d’espèces ont donné des résultats très variables selon les espèces qui les composaient et leur densité de semis.
Si les couverts développés restreignent la biomasse des adventices et des repousses, la même synthèse d’essais a montré qu’ils limitent plus rarement le nombre de ces plantes. La masse de chaque adventice est nettement réduite, ce qui limite d’autant son potentiel de production de semences, et la rend plus sensible à des moyens de destruction comme un travail du sol superficiel. Cependant, il est probable que certaines de ces adventices pourront « repartir » si le couvert est seulement broyé ou couché. La plupart des couverts ne sont pas assez étouffants pour faire totalement disparaître la flore adventice. « C’est pourquoi il est impossible d’avoir une parcelle propre avec un semis direct sous couvert en l’absence de glyphosate », conclut Arvalis.