Pour des raisons physiologiques et de disponibilité des matières actives, le lupin est une plante difficile à désherber. Sur leur plateforme d’essais dans le Maine-et-Loire, Terres Inovia et la Fnams testent des solutions alternatives à la chimie. Le lupin est une plante dont l’enherbement est difficile à maîtriser. En effet, sa lente installation favorise la levée des adventices. Ainsi, avant même d’implanter ce protéagineux, il est important de choisir une parcelle propre, sans problématique de vivaces ou de plantes difficiles à maîtriser. Une rotation longue, une alternance des cultures d’hiver et de printemps, le faux-semis et le labour sont également conseillés pour améliorer l’efficacité du désherbage. Pour le lupin, seulement 6 matières actives sont disponibles. « Le traitement de prélevée doit être privilégié », affirme Serge Bouet, ingénieur régional à la Fnams (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences). « En cas de rattrapage en post-levée, très peu de produits sont homologués ou efficaces. En itinéraire tout chimique, on est vite limité ». Herse, houe et bineuse sont de la partie Afin de trouver des alternatives au désherbage 100 % chimique du lupin d’hiver, Terres Inovia et la Fnams testent le désherbage mécanique et le désherbage mixte sur la plateforme de Brain-sur-Authion (49). L’essai 100 % mécanique compare notamment les efficacités de la houe rotative et de la herse étrille. « La houe rotative offre une bonne sélectivité et un bon débit de chantier », explique Serge Bouet. « La herse étrille a eu de bons effets sur vulpie. Cependant, l’intervention à 4 feuilles implique de travailler à une vitesse de 2 km/h ». Un passage de bineuse en écartement 50 cm a également été effectué sur les différentes modalités entre le stade 5 feuilles et la floraison. L’outil était équipé de lames Lelièvre et de socs en forme de cœur, afin de passer au plus près du rang. La souplesse du désherbage…
Désherbage du lupin : des alternatives à la chimie