Si la Bretagne reste une région attractive pour l’installation agricole, « la conjoncture difficile entraîne des reports de projets actuellement. Sur 2022, un léger fléchissement est observé au PAI (point accueil installation) par rapport à 2021, année où le nombre de contacts avait atteint 2 500, en hausse de 20 % par rapport à 2020 », indique Anne Bertagnolio, de la Chambre d’agriculture de Bretagne.
Le lait moins prisé
« Nous remarquons une grande diversité des profils de candidats avec un besoin de dispositifs personnalisés en face. L’élevage bovin lait et porc ainsi que l’installation en société sont moins prisés. » Alors que le lait représentait plus de 50 % des installations aidées il y a quelques années, il se situe aujourd’hui autour de 40 %. La catégorie d’élevages ovins, équins, caprins progresse ainsi que le maraîchage. Sur 2022, le prévisionnel affiche à ce stade un nombre d’installations aidées en hausse autour de 530-550.
« Globalement, environ 1 000 installations se font au total chaque année en Bretagne dont 700 concernent des personnes de moins de 40 ans et dont 480 sont aidées. On compte 2 000 départs annuels en parallèle. » Concernant le profil des installés, l’âge moyen d’installation augmente (30 ans en 2021 ; 32 ans sur début 2022) ainsi que la part de femmes (29 % ; 32 %). À plus de 40 % désormais, le pourcentage d’installations hors cadre familial et de personnes non issues du milieu agricole progresse. Le bio concerne 40 % des installations et la vente directe 30 %.