Un autre des 5 scénarios illustré à l’horizon 2040 par la Chambre d’agriculture de Bretagne se base sur un nouvel équilibre possible entre productions végétale et animale. L’élevage pourrait reculer sous l’effet de différentes forces : « De par son implication forte dans les émissions de gaz à effet de serre ; les consommateurs seraient plus en attente de produits végétaux et prêts à payer des aliments moins transformés ; et la main-d’œuvre dans les élevages se fait de plus en plus rare… », illustre Lionel Quéré, conseiller à la Chambre d’agriculture de Bretagne. Cette superficie jusqu’alors dédiée aux fourrages ou à l’alimentation animale profiterait ainsi aux productions végétales destinées à l’alimentation humaine, à la construction, aux bio-matériaux… tout en restant en adéquation avec la main-d’œuvre disponible dans les exploitations. Quelles incidences cela entraînerait-il sur les structures agricoles ? De nouveaux modèles agricoles S’il est difficile de positionner un curseur pour savoir à quel niveau reculerait l’élevage, des tendances ressortent de cette réflexion menée avec une équipe de conseillers et d’élus de la Chambre d’agriculture durant deux ans (2020-2022). « De grandes exploitations se créeraient, avec des élevages, basées sur les volumes dans une stratégie de dilution des charges de structure. On verrait apparaître des exploitations ‘Grandes cultures’ s’installer dans le paysage, avec en parallèle des prestataires de services équipés d’outils ‘high-tech’ pour répondre aux nouveaux besoins sur ces grandes surfaces. Les plus petites exploitations se développeraient en quête de valeur ajoutée », illustre Lionel Quéré….
Et si la Bretagne devenait plus végétale ?