À Bourseul (35), Loïc Buard a décidé de mener ses 42 ha de maïs en itinéraire 100 % mécanique pour la campagne 2021-2022.
Loïc Buard n’est pas un débutant dans le domaine du désherbage mécanique du maïs. Il bine en effet depuis une dizaine d’années, en complément d’un traitement de pré et post-levée. Pour la campagne 2022, la Chambre d’agriculture de Bretagne lui a proposé d’engager quelques hectares dans un itinéraire 100 % mécanique. « Tout le monde peut réussir à désherber 2 ou 3 ha sans chimie », raconte l’éleveur. « J’ai donc décidé de tenter l’expérience sur la totalité de ma surface de maïs, soit 42 hectares ». Outre le challenge technique, Loïc Buard justifie son choix par des raisons environnementales, sociétales mais également sanitaires. « Je suis allergique à certaines molécules », précise l’agriculteur. « Moins je sors mon pulvérisateur, et moins je suis malade ».
Entre 4 et 6 passages d’outil
La plus grande partie du maïs (35 ha) a été semée le 27 avril. Les hectares restant ont, quant à eux, été implantés le 6 mai. Dans les deux cas, le semis a été précédé d’un labour, d’un déchaumage et d’un passage de herse rotative. Sur la plupart des parcelles, Loïc Buard a passé deux fois la herse étrille. Une fois au stade 2 feuilles et une fois au stade 5-6 feuilles. « J’avais prévu d’intervenir à l’aveugle en prélevée », raconte l’agriculteur. « Mais la levée très rapide du maïs m’en a empêché ». Ensuite, la culture a été binée à deux reprises. Cependant, deux hectares semés plus tardivement ont demandé plus d’efforts à l’éleveur. « Le semis a été suivi par un épisode pluvieux. Pour garder les parcelles propres, j’ai dû intervenir 4 fois avec la herse étrille ». L’objectif de Loïc Buard est de retenter l’expérience les prochaines années, et de mener le plus grand nombre de ses parcelles en désherbage 100 % mécanique.