La FAF pour optimiser son coût alimentaire

12603.hr - Illustration La FAF pour optimiser son coût alimentaire
Investissement silo tour maïs et cellule blé extérieure au Gaec de Tremeur pour un gain net de 4,80 €/ tonne d’aliment en engraissement.
Retour sur la journée InnoFAF à destination des éleveurs de porcs organisée le 17 juin dernier au Gaec de Tremeur, à Bannalec (29), et à la SCEA de Restrezerch, à Pont-Scorff (56). Un moment riche en échanges et partage d’expériences.

Le choix du silo tour au Gaec de Tremeur

En 2021 pour la rénovation des installations, le choix se porte sur le silo tour pour stocker les 850 tonnes de maïs nécessaires. «Une économie de temps de travail à la récolte mais aussi au quotidien», argumentent François et Gaël, les associés. L’investissement de départ est certes plus important. Il faut compter environ 203 €/t stockée en silo tour ST 2021 contre 134 €/t en silo couloir SC mais il est compensé par un temps de travail moindre (9 min /T en ST vs 19 min en SC, source AIRFAF).
En complément de la valorisation du maïs, François et Gaël ont décidé de stocker et de valoriser le blé produit sur l’exploitation. Une cellule extérieure avec venticone de 290 t a donc trouvé place près du silo tour et de la machine à soupe. L’investissement d’environ 67  000  € permet une économie de 34 €/t sur l’aliment engraissement. À cela, il faut déduire les coûts FAF estimés à 29,20 €/t (18,50 € liés aux récents investissements + 3 € / tonne pour la main-d’œuvre + 7,70 € de charges opérationnelles : financement du stock, énergie, entretien, freinte).
Augmenter la capacité de stockage pour gagner en coût alimentaire à la SCEA de Restrezerch
La famille Nevannen qui fabrique ses aliments porc depuis 1986 a investi cette année dans 6 cellules intérieures de 50 t chacune. L’objectif était de gagner en capacité de stockage mais surtout en flexibilité. Plus de 13 matières premières différentes trouvent donc place pour fabriquer les 11 formules de l’élevage. Comme l’explique Corentin, cela leur permet «d’être réactifs pour l’achat de matières d’intérêt».

[caption id= »attachment_68268″ align= »aligncenter » width= »720″]12604.hr L’investissement dans de multiples cellules de stockage permet
à la SCEA de Restrezerch une meilleure réactivité pour les achats
et un gain en coût alimentaire.[/caption]

Diversifier les sources de protéines

Soja non-OGM, colza, tournesol HP, pois, vesce et féverole (autoproduite pour une partie) sont les sources de protéines utilisées dans les formules engraissement. Cette diversité ajoutée à l’utilisation de son, remoulage et lactosérum permet d’économiser de 3,80  € à 21,60  €/tonne fabriquée selon la conjoncture et les couvertures soja. Le fonctionnement en multiphase sur la phase engraissement (croissance, finition et Super finition) permet lui aussi des économies estimées à 0,53 €/porc.

La féverole, et si on s’y mettait ?

[caption id= »attachment_68266″ align= »alignright » width= »221″]12605.hr La féverole peut s’incorporer jusqu’à 12 % dans les formules engraissement.[/caption]

De part leur engagement dans le plan protéines, les associés de la SCEA de Restrezerch cultivent et valorisent la féverole depuis l’année dernière. Environ 7 ha trouvent place dans l’assolement. C’est une excellente tête de rotation qui permet des économies d’azote et améliore la structure du sol grâce à ses racines pivots. Toutefois, prévient François, « la culture de la féverole est assez exigeante du fait du nombre d’interventions ».  Les rendements étaient au rendez vous en 2021 avec 5,8 t/ha vs un rendement moyen du réseau d’observation à 4,8 t/ha (source Caliance, Service Agronomie). 

L’équipe InnoFAF


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