À la SCEA Josse Pascal, à Augan (56), la féverole occupe une place de choix dans la rotation des cultures et dans la ration des porcs. Les éleveurs sont sélectionneurs de race Piétrain. L’exploitation de Christine et Pascal Josse a pris une nouvelle orientation en 2015, quand les éleveurs ont décidé de fabriquer leurs aliments. « Nous nous sommes installés en 1995 en production porcine hors sol », indique le sélectionneur. « Nous avons progressivement récupéré du foncier ; la plus grande partie en 2012 ». Depuis, ils travaillent 130 hectares, avec une rotation des cultures bien calée. Aux 25 hectares de féverole et aux 20 ha de colza succèdent 45 ha de blé puis 40 ha d’orge. Tous les trois ans, la féverole revient dans les parcelles où il y avait du colza et réciproquement. « Les terres ont un trop faible potentiel pour la culture de maïs, peu profondes et séchantes et été. C’est aussi la raison pour laquelle nous n’avons pas de cultures de printemps. Les marges sont trop faibles ». Les éleveurs achètent 80 à 100 tonnes de blé à la récolte pour assurer les besoins de l’élevage de 180 truies en céréales. La capacité de stockage est de 1 200 tonnes, en cellules extérieures ou en silos à plat, ventilés. Économies d’achat de soja Tous les aliments sont fabriqués sur place, à l’exception du 1er âge. Ils sont distribués à sec, dans des nourrisseurs dans les salles de PS et d’engraissement et dans des doseurs pour les truies. L’aliment des charcutiers contient 18 % de féverole. « Elle permet d’économiser 50 tonnes de tourteau de soja chaque année car elle contient 28 % de protéines ». Elle rend d’autres services sur l’exploitation : « Elle laisse un reliquat azoté, elle structure le sol grâce à son système racinaire et permet un travail simplifié avant le semis du blé (passage…
La féverole dans la ration des charcutiers