Le marché du porc breton a fêté ses 50 ans. Depuis le 15 juin 1972, les fondamentaux restent les mêmes, mais l’engouement collectif pour ce lieu de fixation du prix s’est affaibli. « Il y a deux marchés transparents au monde : celui du blé, à Chicago et le Marché du porc breton, à Plérin ». François Valy, président de la FNP, a hissé le MPB haut sur un piédestal, mercredi dernier à Ploufragan, à l’occasion du cinquantième anniversaire du marché au cadran. Un anniversaire d’autant plus symbolique que, après les turbulences de 2015, le marché a une nouvelle fois été mis en sursis avec l’ultimatum des 15 % d’apports fixé pour chaque groupement au 1er septembre par le groupement Evel’Up. Mais, si l’on s’en réfère à l’âge des personnes présentes à l’anniversaire, la menace n’a pas l’air d’émouvoir la jeune génération d’éleveurs. « Parce qu’ils ne connaissent pas l’histoire et les fondamentaux d’un marché public et transparent, ni la nécessité de fixer le prix en amont. Il y en fait tout un travail de pédagogie à réaliser… que les groupements n’ont pas forcément intérêt de faire », commentait lapidairement un des invités. Appel au réveil des jeunes « Que nos jeunes se réveillent courageusement », a martelé pour sa part Marcel Corman, apôtre infatigable de l’organisation et de l’union au sein de la filière, avant d’insister sur la nécessité « d’imposer un prix public applicable à tous les éleveurs ». Et d’en appeler à « un sursaut indispensable d’un collectif sans faille ». Après avoir expliqué que l’AOP « n’a pas été faite contre les abattoirs », Michel Bloc’h, président de l’UGPVB, s’est appuyé sur « l’inertie de la filière laitière » pour démontrer que « le prix perdu » ne se rattrape jamais et que donc « un prix public » s’impose. « Conséquence de la délégation de la fixation du prix à d’autres, des producteurs de lait ont dû…
« La nécessité d’un prix public »