La nécessité de limiter les intrants chimiques ou de remplacer, à terme, certaines molécules, oblige la filière à anticiper. Après 4 ans d’essais, le matériel semble efficace sur billons. En 2021, la herse, conçue par Bretagne Plants et Michel Odic (SAS Odic, Neuillac) avec un financement de la Région, avait obtenu d’aussi bons résultats que les traitements chimiques pour éliminer les adventices. Quelques modifications, pour éviter le dévers notamment, ont encore amélioré l’outil. Il était à l’épreuve du terrain chez Thomas Bouix, de Cléguérec, le 2 juin dernier. [caption id= »attachment_67606″ align= »aligncenter » width= »720″] À l’avant du tracteur, les dents désherbent l’espace entre les planches.[/caption] Destruction du couvert précédent La pomme de terre a été implantée après un blé suivi d’un couvert (avoine, phacélie, radis) semé début septembre et détruit en mars dernier. « La manière de détruire le couvert est importante », assure Michel Odic. « Il faut éviter les appareils (cover crop) qui défont le sol et créent des mottes. L’idéal est de broyer le couvert à ras et de le laisser en paillage sur le sol quelques semaines. Ensuite, on peut passer un outil à dents et faire les billons ». Un couvert dense effectue une bonne partie du travail de gestion des adventices. « Dans cette parcelle, nous avons laissé une bande témoin sans désherbage. Elle est relativement propre ». Avant la démonstration, Thomas Bouix avait déjà réalisé un passage en mécanique, à 10 km/h. L’objectif est de réaliser le désherbage, avec cet outil, en 2 à 3 passages maximum. « Cette année, dans la parcelle, deux passages suffiront ». Le deuxième a été effectué à 7,5 km/h, sans détruire de tiges. L’outil bénéficie d’un guidage automatique (informatique embarquée). « Les bords de butte sont bien détectés, grâce à des capteurs à ultra-sons sur les côtés ». Les dents sont réglées de manière à effectuer un travail plus ou…

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