Production record en Amérique du Nord, difficultés au Mercosur dues à l’inflation, recapitalisation en Australie… Les grandes zones de production sont bousculées. L’inflation a touché les pays du Mercosur en 2021 et se poursuit en 2022. Près de 25 % de la production bovine mondiale y est réalisée et ces pays pèsent plus du tiers des échanges mondiaux. « En Argentine, une baisse de production est observée depuis 3 ans. Des interdictions d’export de viande bovine puis des restrictions sont imposées depuis mi-2021 », précise Baptiste Buczinski, de l’Idele. « Alors que la guerre en Ukraine réduit les disponibilités mondiales, le Brésil ou l’Argentine exportent beaucoup de maïs et de blé. Mais des difficultés apparaissent liées à la sécheresse. » Au Brésil, la hausse de production en feedlots sur 2021 se poursuivra-t-elle au regard des coûts des matières premières ? L’Uruguay affiche une hausse marquée de sa production sur un an (+ 29 %) et de ses exportations (+ 37 %). Décapitalisation aux USA due à la sécheresse Sur 2021, la production s’est redressée de 3 % aux États-Unis, Canada et Mexique. « La hausse des abattages a été alimentée par une accélération de la décapitalisation des cheptels étatsuniens et canadiens. Ces pays ont souffert d’importantes sécheresses », souligne Alix Gérardin, de l’Idele. Sur 2021, les États-Unis, 1er producteur mondial de viande bovine, ont très fortement accru leurs envois vers la Chine qui est passée de 1 % des volumes expédiés en 2019 à 16 % en 2021. Les exportations vers la Corée du Sud ont progressé de 18 % en un an. Au Mexique, le cheptel allaitant poursuit sa croissance (+ 11 % en 10 ans). Sur 2022, la production devrait être en recul aux États-Unis et au Canada et en croissance au Mexique. En 2021, les cheptels de ruminants se sont reconstitués en Australie grâce à de bonnes précipitations. Globalement, la baisse de production…
La production bovine dans le monde : Comment évoluent les grands acteurs ?