Il est possible de récupérer le biogaz produit dans une poche souple de stockage de lisier pour faire tourner une chaudière et chauffer des salles d’élevage. « Ici on chauffait nos 750 places de post-sevrage avec des lampes chauffantes électriques. On disposait de 250 watts de puissance pour 20 porcelets alors qu’il fallait 800 watts. Les croissances n’étaient donc pas bonnes et cela se ressentait au moment de valoriser les charcutiers », témoigne Cédric Latouche qui est associé avec son frère Xavier à Loscouët-sur-Meu (22) sur un élevage de 300 truies naisseur-engraisseur et 120 ha de SAU. L’éleveur cherchait une alternative à l’électricité pour chauffer et hésitait entre du fioul ou du gaz. « C’est un reportage du Paysan Breton sur l’installation Nénufar de la station expérimentale porcine de Guernevez qui m’a incité a lancé une étude pour réaliser la même chose sur mon élevage. » [caption id= »attachment_66935″ align= »aligncenter » width= »720″] Aurore Toudic et Cédric Latouche vérifient le taux de méthane, le taux de CO2 et la concentration en H2S.[/caption] Un biogaz exploitable pour alimenter une chaudière La fosse à lisier de 1 000 m3 en géomembrane est rectangulaire. Il n’était donc pas possible d’installer une couverture de fosse flottante Nénufar pour capter le biogaz. « Nous avions déjà lancé une étude chez un éleveur de veaux en Ille-et-Vilaine pour capter le biogaz d’une poche souple. Ici il y avait aussi ce même type de poche de 400 m3 qui permet de gagner en capacité de stockage l’hiver. Nous avons positionné un capteur de biogaz sur un des évents afin d’analyser le taux de méthane. Il s’est avéré que le taux de méthane sortant de la poche était de 60 à 65 % soit l’équivalent de ce qui est capté par une couverture de fosse Nénufar classique. Ce biogaz est donc exploitable pour alimenter une chaudière », explique Aurore Toudic, commerciale pour…
Le biogaz chauffe le post-sevrage