En compostant son fumier de bovins et de volailles, Jean-Marie Gaude s’est affranchi de son plan d’épandage. Il utilise ce compost sur ses cultures et en commercialise environ 400 tonnes chaque année. Sur l’exploitation de Jean-Marie Gaude située à Saint-Igeaux tout le fumier des 4 400 m2 de poulailler et de la stabulation des vaches allaitantes est composté. « Cela fait plus de 8 ans je n’ai pas utilisé d’ammonitrate sur mes 40 ha d’herbe. Je fertilise uniquement avec mon compost de fumier de bovins », indique l’éleveur. Le fumier est composté grâce à l’ajout d’un complexe de micro-organismes et de bactéries dans la litière. « Dans les poulaillers, j’utilise 100 kg de Bactériolit concentré de la Sobac pour 1 000 m2 de surface. J’épands ce produit naturel à la main 10 jours après la mise en place de mes poussins. L’opération prend 30 minutes par poulailler. Je ne le mets pas avant l’arrivée des animaux car la désinfection serait préjudiciable pour les micro-organismes et les bactéries », explique-t-il. Moins de dégagement d’ammoniac en bâtiment L’éleveur précise que le sol des poulaillers est en terre battue et que la litière est composée de 5 kg/m2 de miscanthus broyé avec 1 kg/m2 de sciure. Pour les bovins, le complexe de micro-organismes est mis en place de novembre à mi-avril, période durant laquelle les animaux sont en stabulation. Le curage est réalisé toutes les 3 semaines et le Bactériolit épandu 10 jours après le renouvellement de la litière à hauteur de 2 kg/UGB/mois. « Dans les poulaillers, je constate qu’il y a moins de dégagement d’ammoniac, l’ambiance est donc meilleure. Au niveau des bovins, j’ai moins de problèmes de diarrhées sur les veaux, moins de dégagement d’ammoniac et je constate que je vois moins le vétérinaire. » Une plage de dates d’épandage plus large Le compostage du fumier a permis à l’éleveur de s’affranchir du plan d’épandage….
Le compost possède les valeurs d’un engrais complet