Le marché de l’agroéquipement ralentit, constatent les fabricants d’Axema, notant une forte inflation et un allongement des délais de livraison. Au premier trimestre 2022, les ventes d’agroéquipements affichent +13 % par rapport à la même période en 2021, « une croissance fortement liée à l’effet prix », a expliqué Jean-Christophe Régnier, président de la commission économique d’Axema (fabricants), en conférence de presse le 13 juin. La tendance est toutefois au « ralentissement » entre janvier et mars. Quelque 70 % des constructeurs perçoivent une baisse des prises de commande. La situation apparaît dégradée dans toutes les filières. Seules les grandes cultures et la viticulture gardent des prises de commandes « meilleures que d’habitude ». Des différences apparaissent entre les types de matériels : le marché reste favorable en matériels de récolte, tracteurs, mais plus compliqué en chargeurs télescopiques, matériels de fenaison et outils de travail du sol. Si Axema table globalement sur une « évolution positive » en 2022, avec un chiffre d’affaires entre +5 et +15 %, cette hausse paraît en trompe-l’œil, car « complètement liée au renchérissement des matériels ». Le prix de l’acier a triplé en 18 mois Le secteur cumule les difficultés, entre hausse des coûts et délais de livraison. Le prix de l’acier a triplé depuis janvier 2021 pour atteindre aujourd’hui « des cours à 1 800 euros la tonne, avec des pointes à 2 200 euros », selon une lettre ouverte adressée par Axema au gouvernement français. Au final, les coûts de production ont grimpé de plus de 20 % sur un an. S’ajoutent des problèmes d’approvisionnement, qui allongent les délais de livraison en moyenne de onze semaines par rapport à une situation normale : ils atteignent environ cinq mois. Illustration de la situation : les subventions aux agroéquipements allouées dans le cadre du plan France Relance (235 millions d’euros). « Au niveau des intentions, les enveloppes ont été consommées quasi immédiatement », rappelle David Targy, responsable du pôle économique. Or FranceAgriMer…
Le marché du machinisme ralentit